Un peu de Sologne dans votre muguet

Chez les Bourdillon, on travaille ses productions au fil du calendrier des fêtes populaires et traditionnelles. On produit de superbes rosiers de Ronsard pour la fête des mères, des courges et des cucurbitacées appréciés à la Toussaint, et même des sapins floqués de multiples couleurs pour Noël... Et évidemment du muguet pour le 1er mai : "J’ai lancé la production en 1974 afin de diversifier" explique Jean-Luc Bourdillon, et cette compétence s’est toujours poursuivie, même si elle n’est plus aussi dynamique qu’auparavant. "A ce jour, nous produisons entre 40 000 et 50 000 pots, mais c’était plus de 300 000 il y a 25 ans" poursuit le producteur, seul à subsister en Sologne.

Jean-Luc Bourdillon

Pics de stress dans les serres

Aujourd’hui, Jean-Luc a pris un peu de distance. Désormais, ce sont ses enfants, Marie et Sébastien, qui tiennent les rênes de l’exploitation familiale depuis 2018 : "Dans chaque pot, il y a trois brins, et chez nous, le muguet n’est pas coupé. Il peut être planté" précise Sébastien Bourdillon. Cette année, les brins de la plante porte-bonheur ont survécu au chaud-froid de ce mois d’avril stressant, tant pour les plantes que pour leurs producteurs. "A cause du gel, nous avons dû allumer des chaudières dans les serres. Vingt ans qu’on n’avait pas fait ça !". Il faut dire que les températures nocturnes sont descendues à -7° au plus fort des vagues de gel. "Si nous ne l’avions pas fait, nous aurions tout perdu !". Ainsi, le muguet porte aussi bonheur à celui qui prend soin de sa croissance.

Sébastien Bourdillon