Olivier Richefou : "Vous avez toujours des gens qui pètent les plombs"
1er septembre 2022 à 18h09 par Corentin Allain / crédit photo : Sweet FM
Face à la problématique des pompiers pyromanes, Olivier Richefou prône la "vigilance". Même si, selon le président du Conseil départemental de la Mayenne qui est aussi à la tête de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours, il existe des "brebis galeuses" dans tous les corps de métier.
62 000. C’est le nombre d’hectares de végétation ayant déjà brûlé en 2022, un record. La faute à un été particulièrement difficile, marqué par de gros incendies en Gironde, dans le Gard ou même la Sarthe. Certains étaient d’origine accidentelle, d’autres volontaires. Et parmi les incendiaires, des pompiers pyromanes. Pouvait-on les empêcher d’agir ? "Quand vous avez un groupe de 250 000 personnes, vous avez toujours des gens qui pètent les plombs. Ça existe aussi dans la police, la gendarmerie" explique le patron des SDIS de France, Olivier Richefou. "Malheureusement, il y a des brebis galeuses dans tous les métiers. Les études montrent que c’est difficilement appréhendable au moment du recrutement, ce qui n’empêche pas une vigilance particulière sur ce point" complète celui qui est aussi président du Conseil départemental de la Mayenne.
Des pompiers volontaires mieux payés
Il est aussi indispensable de rappeler que l’immense majorité des secouristes s’est comportée de manière irréprochable cet été, et que tous ont bien mérité leur augmentation : dès le 1er juillet dernier, les pompiers professionnels ont, comme tous les fonctionnaires, vu leur salaire réévalué de 3,5%. Les volontaires, eux, auraient dû voir leur rémunération grimper de 2,8% seulement, si la réglementation était suivie... Alors Olivier Richefou a demandé à ce que cette hausse de 3,5% s’applique à tout le monde : "C’est avant tout symbolique. Si les sapeurs-pompiers volontaires s’engageaient pour l’argent, ça se saurait. Ils le font pour sauver des vies, mais aussi pour être utiles à la société, ou bien dans le village dans lequel ils habitent" rappelle le Mayennais.