Orque morte dans la Seine : les tentatives de sauvetage ont-elles trop traîné ?

Orque morte dans les eaux de la Seine

Publié : 30 mai 2022 à 22h55 par Julien Dubois et Emilien Borderie / crédit photo : Sea Sheperd France

L'émoi est grand et de nombreuses questions se posent après la mort d'une orque qui aura divagué plusieurs jours durant dans les eaux -inappropriées pour un cétacé- de la Seine, entre Le Havre et Rouen.

Triste fin pour l'orque qui divaguait depuis plusieurs jours dans la Seine. Le cétacé a été retrouvé mort, en fin de matinée ce lundi 30 mai, entre Duclair et Jumièges. Son cadavre va désormais être autopsié afin de définir d’une part les causes de cette errance hors du milieu maritime et de l’autre, celles de la mort d’un animal qui souffrait de multiples nécroses au niveau du derme et de l'épiderme : "On ne sait pas si l'animal, qui semblait très affaibli, était déjà porteur d'une maladie ou s'il l'a contractée une fois arrivé dans les eaux de la Seine. Seules les analyses qui vont être faites à partir de l'autopsie permettront d'avoir plus d'informations sur l'origine de sa mort" explique Delphine Eloi, directrice du GECC -le Groupe d'études des cétacés du Cotentin- qui espère, par la même occasion, "comprendre de quelle population précisément provient cette orque, dans la mesure où il est vraiment peu fréquent d'en trouver dans nos eaux".

Delphine Eloi, directrice du GECC :

Pas de situation d'urgence au départ

L'orque aura divagué pendant plusieurs jours dans les eaux de la Seine, entre Le Havre et Rouen. De nombreuses personnes s’interrogent sur les conditions d’intervention auprès de cet animal de toute évidence en grande difficulté : la tentative pour l’aider à regagner le large a-t-elle été trop lente à se mettre en place ? Ce n’est pas l’avis de Delphine Eloi : "On a au contraire été très rapide ! Il faut rappeler qu'au moment où l'animal a été détecté, il se trouvait dans le secteur du pont de Tancarville, tout près donc de la mer, il n'y avait alors pas de situation d'urgence. Par la suite, quand il a pris la direction du fleuve et compte tenu de la moindre portée de l'eau douce, l'animal est resté difficile à observer, on n'a donc eu du mal à cerner précisément son état" se défend celle qui a personnellement et directement participé à l’opération de guidage menée dans la journée du samedi 28 mai, en vain.

Delphine Eloi, directrice du GECC :