Pass sanitaire : les restaurants blésois sous pression

Les opérations de contrôle du respect des règles sanitaires se multiplient à l'approche des fêtes.

Publié : 23 décembre 2021 à 17h31 par Nicolas Terrien

Mardi dernier, le Premier ministre a demandé aux préfets de renforcer les contrôles des pass, notamment dans les lieux recevant du public. Message reçu en Loir-et-Cher.

Bien sûr, il y a l’offensive du virus qui fait grimper les taux d’incidence à des niveaux tels qu’on les connaissait en début d’année 2021. Il y a aussi la percée du variant Omicron qui inquiète. Enfin, il y a ces pass falsifiés qui circulent, au moins 182 000 ont été identifiés par le ministère de l’Intérieur depuis l’entrée en vigueur du dispositif l’été dernier. En Loir-et-Cher, on ne dispose pas de données sur le sujet. "On constate des faux pass surtout chez les jeunes qui se repassent les codes par leur smartphone" explique un policier blésois, mais aussi parfois à l’entrée des sites touristiques et des grands événements.

Le pass, oui... L'identité, non !

Jean Castex demande donc aux forces de l’ordre de contrôler davantage les pass sanitaire et l’identité des clients à l’approche des fêtes. D’ailleurs, le gouvernement réfléchirait de nouveau à la possibilité de permettre aux cafés et aux restaurants de contrôler directement les cartes d’identité en même temps que le pass sanitaire. "Je suis absolument contre !" tonne Mathieu, restaurateur à Blois, après avoir subi un contrôle de police inopiné au sein de son établissement ce mercredi soir : "Nous disposons déjà de toutes nos statistiques de contrôle grâce à une application qui les enregistre". Les clients, résignés pour beaucoup, sont eux-aussi en règle.

Clients comme restaurateurs doivent justifier de leur respect des règles sanitaires.

Des craintes pour janvier 2022

Les policiers pénètrent maintenant dans un établissement de restauration rapide. Ici, pas de masque, pas d’affichage, pas de gel... "Vous ne disposez pas de cahier de rappel ?" interroge un fonctionnaire. Réponse gênée et embrouillée du gestionnaire des lieux : "Faites-le !" exhorte Nicolas Hauptmann, le secrétaire général de la préfecture en prévenant qu’après la pédagogie viendra la répression. "C’est 9 000 euros d’amende et une fermeture administrative d’une semaine" rappelle Sabine Ferrand, présidente de l’UMIH, qui n’a qu’une crainte : que des nouvelles mesures de couvre-feu, de confinement et de fermeture ne soient décidées après les fêtes.