Policier tué au Mans : les remords de l'accusé

"Si j’avais pu partir à sa place ce soir-là, je l’aurais fait !" : les mots forts entendus ce mardi 26 septembre au tribunal du Mans sont ceux de Charlie Fajole. L’homme accusé d’avoir tué un policier lors d’un contrôle routier le 6 août 2020 au Mans s’est longuement exprimé au deuxième jour de son procès devant la cour d’assises de la Sarthe. "Oui j’ai tenté de prendre la fuite mais sans avoir l’intention de faire du mal à quelqu’un..." assure-t-il, avant de revenir sur l’intentionnalité ou non de son geste qui a entrainé la mort du brigadier Éric Monroy : "Je n’avais pas compris que c’était des policiers qui venaient me contrôler...".

Un procès fort en émotion

Cette fois, Charlie Fajole n’a pas cherché à se dérober : "J’ai conscience de ma responsabilité tous les matins quand je me lève et tous les soirs quand je me couche. Je ne boirai plus jamais une goutte d’alcool" promet celui qui était déjà en état de récidive. Quelques heures plus tôt, les proches du policier s’étaient eux-aussi exprimés à la barre. Témoignages forts en émotion : "J’ai vu les yeux rougis de l’avocat de la défense. J’ai vu certains jurés pleurer. Même pour un professionnel comme moi, c’était très difficile d’entendre le récit d’une famille brisée et la souffrance d’une veuve et de ses trois enfants" reconnaît maître Jonathan Proust, avocat des collègues du policier tué.