Politique : Christelle Morançais veut une "coalition" avec Emmanuel Macron
22 juin 2022 à 15h00 par Jonathan Lateur
En désaccord avec l’état-major des Républicains, Christelle Morançais, présidente de la région des Pays-de-la-Loire, renouvelle son souhait de voir naître une coalition entre son parti et le président de la République pour gouverner la France.
Avec Jean-François Copé, c’est l’autre voix dissonante au sein des Républicains. Ce mardi après-midi, à l’occasion d’un déplacement sur le futur techno campus de l’université du Mans, Christelle Morançais a réaffirmé son souhait de créer les conditions d’un partenariat avec Emmanuel Macron, afin de gouverner le pays : "Si le président tend la main au parti auquel j’appartiens, nous devons la saisir et nous montrer constructifs. Il y a plusieurs thèmes qui peuvent faire consensus comme la réforme des retraites, l’éducation ou encore la réindustrialisation. Bien sûr, il faudra négocier un certain nombre de ministères, mais je suis persuadé que nous pouvons participer sans perdre notre identité, à l’image de ce qui se fait par exemple en Allemagne" assure la présidente du Conseil régional des Pays-de-la-Loire.
Pas candidate à un poste de ministre
Dès dimanche soir, quelques heures après la publication des résultats du second tour des élections législatives, Christelle Morançais avait souhaité ce "contrat de partenariat" avec le président de la République. "Que les choses soient bien claires, je ne suis candidate à aucun poste de ministre. Je le dis parce que j’entends des rumeurs dans ce sens. Je suis très heureuse comme présidente de la région, mais je veux éviter que notre pays soit plongé dans le KO" précisait l’élue sarthoise. Quant à son avenir au sein des Républicains, Christelle Morançais se montre évasive : "Je ne comprends pas que mon parti, au soir du premier tour de la présidentielle, n’ait pas appelé à voter pour Emmanuel Macron. Et c’est la même chose aux législatives entre les candidats de la majorité présidentielle et ceux de la Nupes ou du RN. Je ne sais pas si je peux rester chez les Républicains, il me faut un temps de réflexion" conclut l’intéressée.