Recrudescence des cas de Covid-19 en Loir-et-Cher

Au 3 novembre, le taux d’incidence Covid en Loir-et-Cher était de 71 pour 100 000 habitants, alors qu'il n'était encore que de 23 au début des vacances de la Toussaint. Ce qui signifie que le seuil d’alerte de 50 est bien dépassé, comme c’est aussi le cas en Eure-et-Loir. "Le plus ennuyeux, c’est que ce taux monte assez vite, de l’ordre de deux à trois points par jour, sans que l’on observe une décrue" note François Pesneau, préfet de Loir-et-Cher. Evidemment, nous sommes loin des seuils à plus de 200 ou 300 observés au printemps dernier, mais tout de même. "Il n’y a pas de tension hospitalière, la situation est sous contrôle" poursuit le représentant de l’Etat, avec quatre personnes admises en réanimation et dix hospitalisées pour Covid-19.

De nouvelles restrictions à venir ?

Le spectre de nouvelles restrictions n'est pas à exclure. Déjà, le gouvernement a annoncé le 3 novembre par la voix de son porte-parole Gabriel  Attal que le masque allait faire son retour dans les écoles dès lundi prochain, avec un port exigé en extérieur dans les 39 départements qui ont dépassé le seuil d’alerte, donc le Loir-et-Cher et l’Eure-et-Loir. D’autres mesures sont à la main des préfets de ces départements. Côté loir-et-chérien, François Pesneau en a déjà deux à l’étude : le port du masque en extérieur dans les zones denses (marchés, sites touristiques, foires...) ainsi que dans les endroits où le pass sanitaire pouvait dispenser du port du masque selon le bon-vouloir de l’organisateur. Ces deux mesures pourraient être décrétées la semaine prochaine, si les chiffres restent en augmentation.

François Pesneau pourrait prendre les mesures plus restrictives dans les prochains jours © Nicolas Terrien

Refonte de la stratégie vaccinale en Loir-et-Cher

A ce jour, 87,5% de la population du Loir-et-Cher dispose d’un schéma vaccinal complet, soit deux doses administrées. Concernant la population éligible à la troisième dose, seules 18 000 personnes en ont bénéficié sur 46 000 identifiées. La vaccination de masse diminue donc, puisqu’on est en moyenne à 2 000 injections par semaine sur les huit sites que compte le département. "Nous sommes surdimensionnés. Je pense que le modèle des grands centres de vaccination a vécu" estime le préfet. Le centre des Belleries à Vineuil va fermer le 15 novembre, celui de Satecno a Vendôme a déjà migré vers les salles annexes et le nombre de lignes a été réduit à la Fabrique Normant à Romorantin-Lanthenay. Des centres de proximité seront prochainement déployés dans une dizaine de communes pour des courtes durées.