Romorantin-Lanthenay : des lycéens engagés dans l’amélioration de leur établissement

"Quand vous mettez des nuggets, les gamins vont vers les nuggets !" : ce mercredi matin, la quarantaine d’agents qui travaille de manière mutualisée aux lycées Claude-de-France et Denis-Papin reçoivent les vœux de leur tutelle régionale. "Il faut faire un travail d’éducation et leur proposer un choix" répond le président de la région François Bonneau à cette dame qui œuvre à la restauration des deux lycées romorantinais. Il faut dire que la collectivité se lance dans la lutte anti gaspi, mais aussi dans la structuration des filières pour proposer 100% de produits locaux, dont 50% de bio. La sensibilisation de l’usager -ici l’élève- est aussi le moyen avancé pour aller vers une limitation de la consommation d’énergie. Là encore, Carole Canette affiche l’ambition : "Nous voulons diminuer notre consommation de gaz d’au moins 40% dans chacun des 100 lycées de la région" expose la vice-présidente chargée de l’Education.

Des pédaliers pour recharger son smartphone !

Cet objectif est matérialisé dans l’opération COEPI, mieux compréhensible avec son sous-titre "mon lycée en transition", sous-entendu écologique, évidemment : il s’agit de procéder aux rénovations thermiques des établissements. A ce jour, quarante lycées en ont bénéficié, et soixante sont en prévision avec une enveloppe de 40 millions d’euros pour soit changer les chaudières, soit pour revoir le réseau de chaleur ou l’isolation… Mais ça ne suffit pas. "Nous avons organisé des ateliers avec les troisièmes en prépa professionnelle" explique Catherine Morcelet, professeure documentaliste au lycée Denis-Papin. "Les élèves ont réalisé des affiches sur le développement durable, travaillé sur la consommation des appareils électriques et même installé des pédaliers pour recharger les portables". Des actions visibles et même utilisables pour les pédaliers au sein de l’établissement.

Un meilleur cadre de vie et d’études

Plus largement, les 300 élèves du lycée professionnel sont invités à s’impliquer davantage dans la vie de leur établissement. "Nous voulons aussi venir par plaisir au lycée, pas seulement pour y étudier" indique Rita Costa-Cabaco. A 17 ans, cette élève en terminale gestion et administration fait partie d’une poignée de jeunes lycéens bien décidés à s’engager dans l’amélioration de leur cadre d’étude. "Regardez le hall ! On dirait une piscine !". La jeune fille imagine une ambiance plus végétalisée, avec du bois, des matériaux issus du recyclage... Et une meilleure isolation pour éviter les déperditions de chaleur ! "Nous sommes en train de faire réaliser des devis, car nous allons solliciter un budget participatif de la part de la région". Message bien reçu par François Bonneau et Carole Canette qui, justement, en vantaient les vertus quelques minutes plus tôt…