Frédéric Delamare, après les opérations d’extinction du feu, se pose la question de la sécurité autour du site sinistré ?

Exactement, il réside encore des risques forts, notamment liés à l’effondrement car les cheminées sont encore en place, mais ne sont plus tenues par la charpente. Donc les services techniques de la commune ont sécurisé le site. J’ai pris un arrêté de péril qui est affiché, pour interdire l’accès à ce château.

Il est peut-être un peu tôt pour aborder ce sujet, mais quel avenir peut-on envisager pour le château de Serquigny, propriété d’une quarantaine de personnes ?

J’ai eu un échange avec la ministre de la Culture, pour que l’on puisse m’accompagner à prendre contact avec l’ensemble de ces propriétaires, notamment pour les retrouver et envisager la création d’une association pour mobiliser toutes les bonnes intentions et reconstruire. Il faut également que les lois qui sont celles d’aujourd’hui puissent être revisitées, sur la possibilité d’acheter des châteaux inscrits ou classés pour des outils de défiscalisation, et d’arriver au résultat qu’on vient de connaître. Un bien qui a résisté depuis le XVIIe siècle à de nombreux conflits, dont les deux guerres mondiales, et qui ne résiste pas à ce choix d’optimisation fiscale et des travaux non réalisés et un état d’abandon qui a conduit à l’incendie.

Enfin, où en est l’enquête concernant l’origine du feu ?

Commandée par le procureur de la République d’Evreux et diligentée auprès des gendarmes du secteur, elle est en cours. Je n’ai pas plus d’éléments d’information, je pense que c’est le secret de l’enquête qui prévaut à ce jour.