Tourisme : 2024, une année record à Rouen, sauf pour les hôteliers

Rouen tourisme

Modifié : 18 mars 2025 à 13h15 par Julien Dubois / crédit photo : Sweet FM

Un bilan touristique "historique". L'office de tourisme de la métropole de Rouen met en avant une fréquentation record en 2024, en particulier pour une année post Armada. La filière hôtelière se montre pour sa part bien plus mesurée.

L'office de tourisme de la métropole de Rouen vient de dresser le bilan de l'année 2024 sur le territoire, rythmée par de nombreux évènements, dont ceux en lien avec les 150 ans de l'impressionnisme. Et annonce avoir enregistré près de 9 millions de nuitées touristiques. "On avait pour habitude que les années Armada battent tous les records, mais en 2024 on a eu une augmentation notamment du public étranger sur la métropole, une augmentation de 7% qui fait qu'on a dépassé le taux de fréquentation de l'année 2023" se félicite Christine de Cintré, présidente de "Rouen Tourisme".

Un travail sur les ailes de saison

Pour la directrice de la structure, Delphine Crocq, c'est une stratégie mêlant une succession d'événements qui porte ses fruits sur une période qui ne se concentre pas uniquement sur les mois d'été. "Tout le travail porte sur l'extension de ce qu'on appelle dans le tourisme les ailes de saison, c'est-à-dire comment on fait en sorte que des vacances de printemps aux vacances d'automne, on ait une fréquentation touristique qui soit soutenue et pas uniquement en été, parce qu'on a une offre qui est suffisamment diversifiée pour qu'on ait de quoi faire par tous les temps" explique-t-elle.

Une baisse observée dans les hôtels

Des touristes nombreux certes, mais qui n'ont pas forcément eu recours à de l'hébergement hôtelier, tempère Julien Marchal-Guerret, président de l'UMIH 76, qui se montre bien moins enthousiaste : "La baisse par rapport à l'hébergement est à moins 3,3% par rapport à n-1. Ce n'est pas une année pour laquelle on peut effectivement se réjouir. Il y a un amalgame dans le sens où ils prennent une base sur la taxe de séjour et ne prennent pas réellement en compte le taux d'occupation des établissements".

Report sur les autres modes d'hébergement ?

La taxe de séjour, dont doivent également s'acquitter les logements type Airbnb, les campings ou encore les bateaux de croisière naviguant sur la Seine et faisant étape à Rouen : des lieux de séjour dont on ne connait pas l'évolution de l'ccoupation d'une année à l'autre, mais qui ont visiblement contribué à cette hausse de la fréquentation qu'évoque "Rouen Tourisme".