Une "EPMU" pour le secteur de Saint-Calais
24 janvier 2022 à 18h36 par Emilien Borderie / crédit photo : ARS Pays-de-la-Loire
Le SAMU de la Sarthe l’avait lancé à Château-du-Loir avant d’obtenir la possibilité de poursuivre l’expérience plus longtemps, voilà désormais le système "EPMU" dupliqué et mis en test grandeur nature cette fois à l’hôpital de Saint-Calais.
Le dispositif avait été présenté comme étant "une solution innovante permettant une amélioration de la prise en charge des urgences vitales pré-hospitalières" : instaurée à titre expérimental et à temps partiel à l’hôpital de Château-du-Loir, la toute première "EPMU" -pour Equipe paramédicale de médecine d’urgence- avait ensuite été reconduite, "forte d’un bilan très positif" souligne l’Agence régionale de santé, pour une durée prolongée et en mode, dorénavant, 24 heures sur 24.
Une deuxième expérimentation en Sarthe
Dans un communiqué adressé aux rédactions ce lundi 24 janvier, l’ARS des Pays-de-la-Loire annonce le lancement d’une deuxième EPMU en Sarthe, cette fois basée à l’hôpital de Saint-Calais : concrètement, il s’agit "d’un infirmier et d’un aide-soignant conducteur ambulancier expérimentés en médecine d’urgence, professionnels spécifiquement sélectionnés, formés et habilités par le SAMU 72 pour cette pratique et positionnés au sein des urgences de l’hôpital de Saint-Calais".
Sur une soixantaine de communes
Agissant sous la responsabilité directe du médecin régulateur urgentiste du "Centre 15", l’EPMU de Saint-Calais est habilitée à couvrir une soixantaine de communes allant de Ruillé-sur-Loir à Avezé : "Elle fonctionnera dans une première phase sur une période de jour de 8h à 20h, sept jours sur sept" en précisant que "par son travail précoce et complet, l’EPMU permet aussi de réduire considérablement le temps de prise en charge de l’équipe SMUR une fois présente".
Parfois, à la place du SMUR
Dans certains cas, il est même possible de se passer de la mobilisation du SMUR et de confier le transfert d’un patient vers un centre hospitalier directement à l’EPMU, "et ainsi permettre la disponibilité de l’équipe SMUR pour une autre intervention" argumente l’ARS, estimant que le système "autorise donc une prise en charge plus précoce" tout en optimisant les moyens médicaux en réduisant les temps d’indisponibilité au profit de besoins ailleurs sur le territoire.