Véronique Louwagie se refuse à "une mascarade d'opposition stérile"

Un soupçon de prise de risque politique, mais aussi et surtout beaucoup de bon sens. Véronique Louwagie synthétise en quelques mots la philosophie qu’elle entend s’appliquer : "Je voterai les textes dans l'intérêt général et de la Nation, je contribuerai à améliorer ce qui est améliorable et m'opposerai à l'inacceptable" affirme-t-elle, en reconnaissant l'avènement d'une situation politique inédite. Réélue députée de la deuxième circonscription de l’Orne, la parlementaire LR prend ses distances avec les analyses alarmistes qui ont suivi les dernières législatives et l’absence de majorité absolue pour le camp présidentiel comme pour les autres : "Ce paysage politique est fidèle à la photographie de l'opinion des Français au lendemain de l'élection présidentielle. La situation n'est pas aussi dramatique que ce qu’on veut bien nous présenter".

"Du côté des solutions, pas du blocage"

Véronique Louwagie visualise trois options : la première consiste à faire dans le "systématique", le "stérile" voire le "sabotage"... Très peu pour elle, qui ne conçoit pas "de participer à une mascarade d'opposition stérile" et à "un blocage du pays pendant cinq ans". La deuxième reviendrait à être "vassalisée à la majorité présidentielle, docile et choisir l’adoubement total de réformes que l’on ne connait pas" : non, "Je ne vais pas à 61 ans aller me faire imposer des visions auxquelles je n’adhère pas" assène-t-elle. La troisième voie "qui consiste à être un soutien pour bâtir une unité dont la France a besoin" sera sienne, jure-t-elle : "Sans renier mes convictions, mon identité et mes valeurs, je m'inscris du côté des solutions, non du blocage. Je m'inscris dans une opposition constructive".