Vuitton à Vendôme : quand Bruno Le Maire cite Bernard Arnault en exemple
Publié : 22 février 2022 à 23h34 par Gaël De Sousa
Ce mardi 22 février, Bernard Arnault, grand patron du groupe LVMH, et Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des finances ont visité et inauguré les nouveaux locaux dédiés à la griffe de luxe Louis-Vuitton en Loir-et-Cher.
Le cortège de journalistes locaux ou parisiens, mais aussi d’agents de sécurité mobilisés pour la venue de Bernard Arnault et de Bruno Le Maire, avait de quoi impressionner. Le président-directeur général du groupe LVMH et le ministre de l’Economie et des finances ont passé la matinée de ce mardi 22 février dans le Vendômois, pour l’inauguration de deux nouvelles implantations consacrées aux productions de luxe estampillées Louis-Vuitton. A Azé, puis à Vendôme-même, les dix-sept et dix-huitième ateliers hexagonaux du fabricant français.
Du neuf, et de l'ancien
D’abord "L’Oratoire" : bâtiment situé à Azé, conçu selon des règles "bioclimatiques" censées diviser de moitié la consommation énergétique par rapport à du classique. "C’est l’autre engagement que je voulais souligner, celui que nous portons pour le développement de nos activités de manière durable, à la pointe du respect de notre environnement, l’atelier de L’Oratoire en est la bonne illustration et le premier bâtiment industriel de ce type en France" a expliqué Bernard Arnault.
A suivi, l’abbaye de Vendôme qui elle, se veut "pôle de compétence sur les cuirs précieux" a-t-on appris. Le PDG du groupe LVMH y a d’ailleurs convié son fils Frédéric "pour qu’il découvre la maroquinerie". Sens de la famille, autant qu’attachement à ce coin de France et à son passé : "Nous sommes très heureux de permettre à ce territoire magnifique de renouer avec des savoir-faire qui ont fait son dynamisme et sa renommée. Dans l’univers du luxe, Vendôme était surtout devenu une place parisienne".
Bruno Le Maire a tenu également à s’adresser à celles et ceux qu’il a appelés "artistes maroquiniers" en les remerciant pour le moment partagé : "J’aurai appris beaucoup de choses, notamment faire la différence entre un crocodile et un alligator !" a plaisanté le ministre, avant de retrouver tout son sérieux en assurant que c’était bien son gouvernement et le président Emmanuel Macron qui avaient choisi de réduire les impôts de production. A terme, ce sont 500 emplois dans le Vendômois, avec la volonté de recruter très essentiellement des collaborateurs domiciliés au plus près des sites de production.
De la politique et un peu d'humour
En bon émissaire du gouvernement, de son côté, Bruno Le Maire n’a pas raté l’opportunité d’insister sur l’exemplarité du groupe LVMH qui a choisi de réinvestir le territoire français et ce, "dans un pays qui depuis trois décennies a délocalisé ses productions industrielles de façon scandaleuse et stupide" a jugé le ministre de l’Economie avant d’ajouter que la marque française devait devenir un modèle "de création de valeurs et d’emploi" ainsi que dans sa capacité "à exporter de la culture et à exporter, dans le fond, de la France".