Agriculture : plus d'un millier d'emplois à temps plein perdus dans l'Orne

Publié : 4 janvier 2022 à 10h34 par Emilien Borderie / crédit photo : Xavier Remongin

L’agriculture change de visage en France et les campagnes ornaises ne font pas exception : en l’espace d’une seule décennie, plus de 1 200 exploitations ont disparu dans le département. Et de nombreux emplois avec.

La tendance, observée depuis les années 1970 à travers toute la France, ne s’est encore jamais démentie. Et le dernier recensement agricole nous le confirme, au plan national comme dans nos départements. Ainsi, de Saint-Martin-d’Ecublei à Landisacq ou de Bazoches-au-Houlme au Ménil-Broût en passant par Aunou-le-Faucon, Aubry-le-Panthou... bref, dans les campagnes de l’Orne, ce sont exactement 1 211 exploitations qui ont disparu au cours de la décennie 2010-2020.


1 036 emplois à temps plein en moins


Moins de fermes -on en compte aujourd'hui 4 713-, et malheureusement moins d’emplois : 1 036 "équivalents temps plein" ont été perdus sur la période 2010-2020. Qu’il s’agisse de la main d’œuvre familiale (-29%) ou des travailleurs occasionnels et saisonniers (-31%). Dans le même temps -et là encore, ce n’est pas nouveau-, les surfaces continuent d’augmenter : on comptabilisait 67 hectares en moyenne pour une exploitation ornaise en 2010, quand on arrive aujourd’hui à 84.


L'agriculture biologique progresse


Parmi les autres évolutions mises en évidence dans le rapport que publie le ministère, on notera par exemple que la démarche de conversion aux méthodes biologiques progresse assez activement : 212 exploitations étaient labellisées en 2010, elles sont passées dix ans plus tard à 455, soit un bond de 115% pour, dorénavant, un total de 10%. S’agissant des cheptels : l’Orne comptabilise à présent 436 724 bovins, soit 31 110 "têtes" de moins en une décennie, la quantité de vaches laitières ayant augmenté quand les allaitantes sont pour leur part moins représentées.