Bourges : des vœux autour d’un café sur le marché
Modifié : 9 janvier 2025 à 19h25 par Nicolas Terrien
Cette année encore, la municipalité de Bourges, conduite par Yann Galut, préfère l’ambiance des marchés pour adresser ses vœux aux administrés. "Une économie de 25 000 euros" estime le maire qui expose à Sweet FM la feuille de route de la capitale du Berry pour 2025. Entretien.
Sweet FM : Dans quel état d'esprit la ville de Bourges entre-t-elle dans cette année 2025, notamment dans ce contexte budgétaire que traversent toutes les collectivités ?
Yann Galut : Et bien l'ambiance est plutôt bonne. Nous le voyons sur ce marché (de la Chancellerie, NDLR), il y a beaucoup de demandes individuelles de la part des habitants, comme on a l'habitude d’en avoir toute l'année. A Bourges, on peut dire que les choses se passent bien, puisque nos projets se concrétisent et nous avançons sur tout ce que nous avons lancé depuis cinq ans.
Avec trois millions d’euros en moins dans votre budget en 2025, comment faites-vous face ?
Déjà, nous expliquons, nous argumentons. Nous justifions nos choix. Par exemple, nous avons souhaité continuer à privilégier les associations de terrain. Ainsi, nous faisons porter nos efforts sur les projets événementiels qui nous coûtaient cher. Nous pouvions les assumer dans l'ancien budget, mais maintenant, c’est beaucoup plus compliqué. Nous préférons protéger les services publics et les associations locales, et les habitants nous en sont grés.
Titre :Ecoutez le reportage de Nicolas Terrien :
Dans l’événementiel, quels sont les renoncements par exemple?
Nous avions prévu d'organiser la "Semaine nationale du sport féminin" qui aurait été un très bel événement, mais qui nous coûtait quand même 120 000 euros. Nous avons dû supprimer la "descente infernale" qui nous tenait à cœur, mais c’était quand même 25 000 euros, plus des heures supplémentaires pour nos personnels pendant le week-end. Nous avons aussi dû nous désengager du marathon du Cher. Là aussi, nous avions à la fois une subvention et des personnels qui participaient. Pareil pour la course cycliste Paris - Gien - Bourges... Tout ça afin de pouvoir justement maintenir les subventions aux associations qui travaillent toute l'année sur le territoire. A ça s’ajoutent aussi des efforts sur les personnels de la ville, sur nos propres dépenses internes à la ville où nous réduisons les coûts afin de pouvoir répondre à cette exigence du gouvernement de nous supprimer trois millions d'euros.
Malgré cette situation, y a-t-il de nouvelles politiques mises en place ?
Non, pas de nouvelle politique, mais nous allons continuer tout ce que nous avions prévu, notamment en termes d’investissements. Nous allons terminer les travaux sur la place Cujas qui est quand même centrale dans nos projets. Nous allons aussi créer un centre municipal de santé à Bourges. Il va être construit dans les quartiers nord, et il va s'adresser à l'ensemble de la ville en accueillant une dizaine de médecins salariés. Et puis bien sûr, nous poursuivrons notre programme de travaux dans différentes rues de Bourges. Pour le reste, tout est engagé, notamment la gratuité des transports, le plan école avec des rénovations qui se poursuivent. Avec ça, nous aurons finalisé l’ensemble du projet politique que nous avions présenté aux Berruyers en 2020.
Titre :Yann Galut au micro de Nicolas Terrien :
Dans une ville qui gagne des habitants, et dans un département qui en perd...
Ça fait partie de notre stratégie. Nous avons par exemple lancé une campagne qui s'appelle "Bourges, vie nouvelle" parce qu'après le Covid, nous nous sommes rendu compte que les gens voulaient habiter dans des villes à taille humaine, comme Bourges, mais comme aussi Blois, Nevers ou Châteauroux. C’est aussi pour ça que nous avons candidaté pour devenir la capitale européenne de la culture en 2028, afin d’attirer de nouveaux habitants qui en ont marre de vivre dans des métropoles et qui trouvent une qualité de vie où ils peuvent faire du sport, avoir accès à la culture... La "ville du quart d'heure" c'est l'avenir !
Bourges, capitale européenne de la culture... 2025 sera la deuxième année de mise en œuvre de la préparation de ce grand événement ?
Oui, la ville continue à travailler avec l'équipe, puisque maintenant c'est une association indépendante qui pilote le projet. Nous attendons 2 à 3 millions de touristes en 2028 et il n'y a pas une semaine sans que des gens viennent à Bourges pour que je leur présente le projet, ce qui nous permet de faire connaître et de faire rayonner notre ville. Bourges en ressortira transformée. Nous l’avons vu dans les autres capitales européennes de la culture. C'est toujours un nouveau départ, avec des entreprises et des étudiants qui viennent s'installer. C'est aussi de nouvelles collaborations, des touristes... Donc ça va être assez important.
Avant ça, il y aura des échéances municipales en 2026. Etes-vous partant pour un nouveau mandat à la mairie de Bourges ?
Chaque chose en son temps. Il s’agit d'abord de finir le mandat et puis nous verrons pour la suite. Le temps n’est pas encore venu de parler des municipales en ce qui me concerne.
En avez-vous envie ?
Désolé. Je n'irai pas sur ce terrain-là. Je suis focus sur la fin du mandat, en achevant les promesses que j'avais faites aux Berruyers, et de faire que cette année 2025 se passe le mieux possible. Et puis fin 2025, début 2026, on fera le point sur la suite. Mon objectif à moi, c'est de transformer Bourges et que Bourges aille de l'avant.