Cette entreprise de Seine-Maritime a contribué à la reconstruction de Notre-Dame

Publié : 6 décembre 2024 à 13h51 par Julien Dubois / crédit photo : Monument Lanfry

C'est l'évènement de ce week-end : la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, cinq ans après l'incendie qui a nécessité d'importants travaux de rénovation pour rendre l'édifice à nouveau accessible au public. A Déville-lès-Rouen, l'entreprise Monument Lanfry a participé à ce chantier d'envergure. Elle a taillé des pierres qui ont été posés sur le pignon sud de l'édifice.

Notre-Dame de Paris rouvre au public ce samedi 7 décembre, cinq ans après l'incendie du 15 avril 2019, qui reste dans toutes les mémoires. Les travaux de rénovation, financés par les centaines de millions d'euros de dons qui ont afflué du monde entier, ont mobilisé 250 entreprises. Et parmi elles, "Monument Lanfry", basée à Déville-lès-Rouen et qui s'est occupée de la taille de pierre pour une partie de l'édifice. "On a opéré sur le pignon sud, avec un cubage de 130m3. Les blocs de pierre ont été choisis en carrières, et en fonction des hauteurs d'assises et des pierres à réalisées" explique Nicolas Gédéon, responsable du pôle production.


Des pièces réalisées en un peu plus d'un an


Et après les premiers relevés réalisés en juillet 2022 et la récupération des pierres, place à la taille des différentes pièces à fournir. Un challenge d'ampleur relevé avec succès par une dizaine d'artisans, entre novembre 2022 et février dernier, au sein de l'atelier de Déville. "Une fois que les pièces ont été réalisées, elle sont parties directement sur le chantier, avec les plans, pour que les poseurs puissent précisément implanter les pièces" ajoute Nicolas Gédéon.

"La première rosace que je posais"


Et parmi ces ouvriers qui ont œuvré au plus près de l'édifice : Raphaël Chenneval. Mobilisé durant deux mois et qui conserve un souvenir assez marquant de cette expérience : "C'était le premier chantier de monument historique que je faisais et c'était la première rosace que je posais également. C'est celle qui est côté Seine. Un chantier d'envergure qui avait quelque chose d'assez atypique, c'est qu'il y avait tous les corps d'état qui étaient là à travailler en même temps, donc vous aviez presque 300-400 personnes quotidiennement à travailler sur ce chantier. C'est unique, ça c'est certain". "Monument Lanfry", qui a organisé une visite il y a quelques semaines à Paris afin de découvrir le résultat final de son travail.