"42 % des stations du département sont en rupture de gasoil, un chiffre en légère amélioration grâce aux livraisons ayant eu lieu depuis le week-end" indique la préfecture de l'Eure dans un point de situation établi à la mi-journée ce mardi 11 octobre et alors que le blocage de sites du groupe TotalEnergies se poursuit dans le cadre d'une grève menée par le syndicat CGT. Pour autant, "il ne s’agit pas d’une pénurie de carburant, mais d’un ralentissement de la chaîne de distribution, provoquée par un mouvement social national affectant trois raffineries et deux dépôts de carburant approvisionnant la Normandie" expliquent les services de l'Etat.

Sus aux bidons et appel au civisme

Quoi qu'il en soit, à la pompe, il y a concrètement d'importantes difficultés d’approvisionnement en carburant : "Par arrêté, le préfet de l’Eure Simon Babre a interdit l’enlèvement et le transport de carburants en jerrican, citernes ou tout autre récipient portable sur l’ensemble du département. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux professions nécessitant le transport de carburants en contenant transportable pour leur activité, sur  présentation d’une carte professionnelle" fait-on savoir, en appellant à la responsabilité et au civisme, puisque "les achats de carburant dits préventifs ont pour seul effet d’accentuer les tensions".