Ils sont les vigies du ciel en Centre-Val-de-Loire

"Nous apportons des informations météorologiques complémentaires à celles de Météo France" avertit d’emblée Aurélien. Ce Blésois dirigeant de la société de production 4.1 est un des six membres du bureau de Météo Centre, avec Florentin -reconnu pour ses compétences de prévisionniste à court terme- et Jérémie qui génère des tendances sur la base d’algorithmes qu’il développe lui-même. Il en ressort des bulletins météo affinés et très localisés, réputés pour leur fiabilité. Le dernier exemple en date ? L’épisode pluvieux de la nuit du 25 au 26 septembre : "Nous estimions entre 30 et 50 millimètres de précipitations quand le national en prévoyait 100" relève Aurélien, arguant que l’estimation régionale était finalement la bonne ! Et le public ne s’y trompe pas. En témoignent les 73 000 suiveurs de la page Facebook de Météo Centre.

Un maillage territorial qui se développe...

Un agriculteur qui souhaite disposer d’informations très localisées, une collectivité qui cherche à optimiser l’arrosage de ses espaces verts, une société d’événementiel qui se doit d’anticiper les éventuels caprices du ciel... Les cas de figure sont aussi variés que l’est la société. "Toutes nos vies sont régies par le temps qu’il fait" rappelle Aurélien Charron. Mais comment l’association parvient-elle à diffuser des informations aussi précises et localisées ? "Nous disposons de 90 stations météo réparties sur la région, et qui appartiennent toutes à nos adhérents, ainsi que d’une quarantaine de webcams mobiles". La communauté issue des réseaux sociaux est aussi une précieuse alliée, lorsqu’il s’agit de photographier une tornade dans le Berry ou d’impressionnants grêlons sur la Touraine...

... pour des prévisions affinées

Pour la première fois, l’association a financé de sa poche sa première station météo ! Elle est opérationnelle depuis le début du mois de septembre au nord de Blois. "Il n’y en avait plus depuis le départ de Météo France il y a plus de dix ans" explique Aurélien Charron. Si bien que les prévisions météo blésoises de ces dernières années étaient mesurées sur la base des relevés effectués par la station de l’aérodrome du Breuil, située à 17 kilomètres de là ! Si on reste sur l’exemple des pluies du 25 au 26 septembre, l’appareil du Breuil a relevé 46 millimètres de précipitation, quand la nouvelle de Blois en enregistrait 54. Et si la différence ne paraît guère spectaculaire, il suffit de se projeter sur un phénomène caniculaire entre milieu urbain et rural. "Dans ce cas, nous pourrions avoir des différences de températures de 3 à 4 degrés".