L’hébergement d’urgence : une lutte quotidienne pour "Pas d’enfant à la rue 41"

Modifié : 10 décembre 2024 à 11h47 par Nicolas Terrien

Le collectif blésois "Pas d'enfant à la rue 41" devenu association le 4 décembre accompagne actuellement une quarantaine de personnes dans leur quête de logement pérenne. Ce lundi 9 décembre, deux familles devaient être relogées en urgence faute de pouvoir rester à l’hôtel. Reportage.

Depuis un peu plus d’un an, le profil des personnes accompagnées par le Collectif "Pas d’enfant à la rue 41" ne varie guère. Il s’agit essentiellement de femmes seules avec enfants en demande d’asile. Tam et son fils viennent de Géorgie et Fatime est arrivée du Tchad en avril 2023 avec ses deux ados. Les deux femmes partageront un logement disposant de trois chambres mis à disposition par la ville de Blois dans les quartiers nord. "Nous quittons l’hôtel pour nous rendre dans un appartement" explique Fatime qui a rassemblé ses sacs et ses valises à la réception d’un hôtel de la périphérie. "C’est une très bonne chose pour nous. Ici, à l’hôtel, nous ne pouvons pas cuisiner. Il nous faut toujours manger à l’extérieur avant de rentrer". Autre avantage, son fils de 14 ans sera tout près du collège Rabelais où il est scolarisé.

Titre :Ecoutez le reportage de Nicolas Terrien :

Aucun enfant à la rue aujourd’hui à Blois


Cette solution s’est dessinée grâce à la mobilisation des bénévoles de "Pas d’enfant à la rue 41". "Une autre famille est logée dans une école, et deux mamans avec chacune un bébé sont encore logées à l’hôtel jusqu’à jeudi" explique Julien Colin. Pourquoi jeudi ? Parce qu’après, la cagnotte en ligne sur la plateforme Papayoux sera épuisée ! L’argent reste donc le nerf de la guerre : "Une nuit, c’est 40 euros, soit 1 200 euros par mois. A Blois, c’est le montant du loyer pour trois appartements". Et le collectif devenu association le 4 décembre dernier souligne encore les manquements des pouvoirs publics, même si julien Colin nuance : "Nous ne disons pas que la préfecture et le Conseil départemental ne font pas leur travail. Nous disons qu’ils oublient des gens. Notre vocation, c’est de combler les trous dans la raquette".

Titre :Julien Colin au micro de Nicolas Terrien :