Le critérium de Lisieux sous le signe de la nouveauté

La relève est là. Joël Hurel et Nicolas Fagnen sont respectivement président et vice-président du VCL -Vélo Club Lexovien- depuis le départ de Bernard Aubril, qui était également aux commandes du critérium cycliste de Lisieux : un événement populaire attirant chaque année, au cœur de l’été, plus de 20 000 spectateurs. "C’était la journée phare pour nous, quand je faisais du vélo chez les jeunes" raconte -en faisant référence au critérium d’après-Tour, course à laquelle il est très attaché- Nicolas Fagnen, agent de coureurs cyclistes et de footballeurs dans la vie professionnelle. Ce Lexovien d’origine, parti pendant sept ans -Savoie, Canada et Marseille-, est revenu "à la maison" il y a environ six mois. "Quand Bernard Aubril a dit qu’il allait arrêter la présidence du VCL, avec Joël Hurel, papa de l’ex-professionnel Tony Hurel, on s’est dit pourquoi ne pas reprendre le club pour éviter sa mise en sommeil et par la même occasion celle du critérium" expliqe celui qui contribue à la nouvelle dynamique du VCL, une structure dont le conseil d’administration a été renouvelé à environ 50%, et qui essaie de se recentrer sur les jeunes et à moyen terme sur le développement du cyclisme féminin -Marion Busnel réalise déjà de très bons résultats, au meilleur niveau national en coupe de France-. "Nous voulons faire grandir le club par les jeunes".

Repenser l’événement pour réduire les dépenses

Le cyclisme, c’est la passion mais aussi le métier de Nicolas Fagnen, qui sait de quoi il parle : "Le critérium, de manière générale, pas seulement à Lisieux, est un événement qui perd beaucoup d’argent. On parle de dizaines de milliers d’euros. Le but est de maintenir celui de la capitale du pays d'Auge pour qu’il perdure". La prochaine édition, la quarantième, se tiendra le 25 juillet, le premier mardi après l’arrivée du Tour de France. Une manifestation sportive et festive, à revoir et à corriger côté coulisses. "Equilibrer les comptes n’est pas une mission facile. On remercie les partenaires privés qui font des efforts d’un point de vue financier. Les collectivités aussi : ville, département du Calvados et région Normandie". 

Accroître les revenus dans les années à venir

Pour le montant du plateau, le cachet des coureurs, il faut compter environ 60 000 euros. Sans inclure les incontournables dépenses liées à la sécurité, aux chambres d’hôtel ou encore au coût de la mise en place des contrôles antidopage. "Heureusement, pour éviter que la facture s’envole encore plus, nous avons la chance d’avoir beaucoup de bénévoles. On les remercie, car sans eux, on ne pourrait pas y arriver". Les organisateurs du critérium de Lisieux comptent apporter des nouveautés dès 2024-2025 pour développer la course et accroître les revenus.

Le circuit reste le même

Les spectateurs habitués du critérium de Lisieux ne seront pas dépaysés. Le circuit restera identique avec une distance de 80 kilomètres sur une boucle d’un peu plus de deux kilomètres en plein centre-ville. Tribune identique. Podium similaire. Le célèbre speaker, le Normand Daniel Mangeas, sera toujours aux commentaires, une figure emblématique du cyclisme français. Il y aura tout de même des nouveautés, avec l’organisation le mardi 25 juillet dans l’après-midi, dès 13h30, de courses jeunes, et non plus de courses seniors de niveau départemental. 

Peters, Martin, et des amateurs Normands

Le soir, dans le peloton du critérium des "pros" dont le départ sera donné à 20h, 20h15, composé d’au moins 25 coureurs, le cyclisme normand sera mis en avant, "avec dix coureurs amateurs provenant des équipes de la région évoluant au niveau national, pour gonfler le plateau". Mais, les regards seront braqués sur les cyclistes les plus connus. Nous savons déjà que Nans Peters sera de la partie, vainqueur d’étape sur le Tour d’Italie 2019 et sur le Tour de France 2020. Au départ aussi, l’Ornais Guillaume Martin, 8e sur la "grande boucle" en 2021. Des négociations sont également en cours avec de jeunes coureurs, des néo-pros pleins d’avenir.