La fin des autocars diesel sur le réseau REMI en 2028
Publié : 2 janvier 2023 à 12h53 par Nicolas Terrien
D’ici cinq ans, la région Centre-Val-de-Loire entend supprimer l’ensemble des cars fonctionnant au gazole. Aux entreprises délégataires de s’organiser et de proposer d’autres solutions, comme l’électrique déjà en cours d’expérimentation par le transporteur Transdev.
La transition énergétique passe inévitablement par les transports qui se doivent d’être plus propres. Et s’il est vrai qu’en ville les bus électriques sont devenus la norme, le transfert de technologie est beaucoup moins évident sur les lignes qui irriguent les territoires. Et comme pour faire accélérer le mouvement, le Conseil régional fixe désormais un ultimatum aux transporteurs, en tant qu’autorité régulatrice du service sur les six départements : la fin des autocars fonctionnant au diesel à l’horizon 2028 ! "Il existe déjà des solutions au gaz, mais nous travaillons encore sur les possibilités qu’offre l’hydrogène", explique Gille Lefèbvre, le directeur régional de Transdev. En revanche, l’électrique passe doucement du stade expérimental à la mise en service effective. "Il doit y avoir entre 75 et 80 cars opérationnels aujourd’hui en France, dont trois en Centre Val de Loire". Deux d’entre eux sont dédiés à la ligne régulière REMI entre Tours et Amboise, et le troisième est dévolu à la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux pour assurer le transport quotidien de ses salariés entre le site nucléaire et Blois.
Titre :Gilles Lefèbvre :
500 kilomètres d’autonomie
"Quel plaisir de monter dans un car qui ne fait pas de bruit. On ne ressent même aucune vibration !" assure un agent EDF qui s’est déjà essayé à ce nouveau service. Un retour d’usager important pour Stéphane Mousset, le directeur de Transdev 41 : "Les entreprises nous demandent de plus en plus de solutions de transport, et nous devons être en mesure de pourvoir leur répondre". L’autocar électrique en service à Saint-Laurent bénéficie d’une autonomie de 500 kilomètres, ce qui est suffisant pour assurer ces rotations quotidiennes. D’ailleurs, ce sont quelques 500 personnes qui utilisent cette navette chaque semaine, et qui, de fait, oublient leur voiture personnelle. Reste que le nombre de véhicules en service est aujourd’hui homéopathique. "On s’attend à un développement exponentiel dans les prochaines années", assure Gille Lefèbvre, mais sans donner d’objectifs chiffrés. "Nous devons nous-aussi monter en compétence pour appréhender la maintenance de ces nouveaux véhicules".