Les bons réflexes à adopter pour protéger les pollinisateurs et contrer les prédateurs

24 avril 2024 à 4h46 par Julien Dubois / crédit photo : Allo la Guêpe

L’entreprise "Allo la Guêpe" intervient depuis plusieurs années auprès d’entreprises et particuliers de la région rouennaise pour réguler la présence de nids. Ceux de frelons asiatiques présentent même une menace -parmi d’autres- pour les insectes pollinisateurs, auxquels les équipes portent une attention particulière.

Présent depuis une dizaine d’années en Normandie, le frelon asiatique contribue, comme d’autres facteurs, à affaiblir les insectes polinisateurs, et plus généralement la biodiversité. Un prédateur que les apiculteurs craignent, et qui fait désormais l’objet d’un plan de lutte à l’échelle nationale, pour limiter sa prolifération. Le texte, voté ce mois-ci par le Sénat, associe notamment les particuliers. "Apparemment avec ce plan de lutte, il va y avoir une obligation de signalement pour détruire les nids, et ça va aider forcément les administrés. Maintenant, il ne faut pas se voiler la face, ça ne va pas être quelque chose de facile. A mon avis, on va plutôt réguler cette espèce, plutôt que l’éradiquer" estime Louis Lair de l’entreprise "Allo la guêpe".


L’efficacité limitée des pièges


Ces professionnels alertent également sur l’efficacité limitée des pièges, destinés à capturer les "reines", qui profitent du printemps pour chercher des endroits où installer leur nid. Ces outils sont même susceptibles de détruire des espèces utiles. "Ces nids peuvent aussi attirer d’autres insectes pollinisateurs. Vous pouvez attraper des abeilles, certaines mouches, enfin des insectes qui n’ont rien demandé" explique Rémi Graux. "Il faut avoir aussi une bonne chance avec les pièges plus sélectifs que la "reine" des frelons viennent à l’intérieur de ce piège. C’est un moyen de lutte qu’il faut compléter par d’autres actions" ajoute Louis Lair.


Bien distinguer les espèces pollinisatrices


L’équilibre de la biodiversité tient également en la distinction et la protection des insectes pollinisateurs, et pas seulement les abeilles. "On a beaucoup de demandes d’intervention sur des nids de bourdons, que ce soit en avril, mai, et même jusqu’à début juin. Ca, et des abeilles qui viennent s’installer dans les cheminées. Ce sont deux espèces qui pollinisent beaucoup et qu’on va venir protéger. Elles ne présentent aucun danger pour les gens" rappelle Louis Lair, qui intervient également dans les écoles et auprès de collectivités pour informer et sensibiliser à ces différents enjeux.