Bisbille autour de la galette des rois

Publié : 3 janvier 2017 à 9h18 par Emilien Borderie

Alors qu'approche l'Épiphanie, les artisans traditionnels ne décolèrent pas face à la concurrence des chaînes de boulangerie. Toutes les galettes ne se valent pas, disent-ils.

Elle se décline à tous les parfums, et n’est plus l'apanage du seul boulanger de quartier : la "galette des rois", grand classique du début d'année, suscite autant d'intérêt professionnel que d'exaspération pour les artisans traditionnels. Attachés à leur métier, à leur savoir-faire, ils doivent faire face à la concurrence, de plus en plus présente, des boulangers franchisés : "Il faut que les gens sachent que les galettes achetées dans ces endroits sont très proches de celles qu'on trouve en grande surface. Ce n'est pas du fait-maison, c'est du surgelé, de l'industriel !" affirme Hervé Courtat, président de la fédération des artisans boulangers sarthois.


A la manière de Jérôme Cahuzac


Problème de sincérité ? Assurément, selon ce représentant de la profession : "J'ai testé personnellement, j'ai demandé à un vendeur de chaîne si tout était fait sur place, on m'a répondu oui, en me regardant droit dans les yeux, à la manière de Jérôme Cahuzac !" raconte Hervé Courtat. Si les méthodes de fabrication diffèrent bel et bien, reste à savoir ce qui compte vraiment pour le consommateur, face à des galettes aux goûts et aux allures souvent proches, qu'on se fournisse chez le "vrai" artisan ou chez le franchisé installé à côté du centre commercial. Vendues entre 15 et 20 euros chez l'un, on les trouve parfois à moins de 10 euros chez l'autre.