Chevaux mutilés : éleveurs et propriétaires se mobilisent sur les réseaux sociaux
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4 septembre 2020 à 10h12 par Julien Dubois
Les affaires de mutilations animales se multiplient ces dernières semaines, et notamment en Normandie. Face à ce phénomène sordide, propriétaires et éleveurs s'organisent sur les réseaux sociaux afin de protéger leurs bêtes du mieux possible.
Des chevaux, des veaux, des agneaux. Chaque fois mutilés. Ces agressions, qui se multiplient ces derniers mois partout en France, sont devenues la hantise des éleveurs et des propriétaires. Face à cette menace permanente, plusieurs groupes se sont créés sur les réseaux sociaux. L’idée, c’est de prévenir et de répertorier les actions de protection à destination des équidés. "Pour beaucoup, c’est le sentiment de ne pas se sentir seul" face à cette situation anxiogène, indique Luc, administrateur du groupe Facebook "Surveillance Équidés Basse-Normandie".
Dissuader les potentiels agresseurs
Pour veiller au mieux sur les animaux, des rondes dissuasives sont organisées dans certains secteurs. "Si vous croisez quelqu’un sur votre chemin, à côté de chez vous, vous pouvez lui demander ce qu’il fait là, et lui expliquer ce que vous faites, ça peut déjà être dissuasif" souligne Luc, qui met également en avant d’autres bonnes pratiques. Parmi elles, l’installation de panneaux indiquant qu’un site est surveillé, le déploiement de caméras et d’éclairages détecteurs de mouvements, ou encore la prévention auprès de ses voisins.
Faire preuve de vigilance
Et tandis que les investigations se poursuivent pour tenter de résoudre ces affaires, il est important que les propriétaires et éleveurs fassent preuve de la plus grande vigilance. L’objectif de ces initiatives en ligne n’est pas de se substituer aux forces de l’ordre, mais bel et bien de veiller au mieux sur les animaux : "Je fais attention aux posts un peu haineux, des gens qui se disent armés et prêt à en découdre... Je ne pense pas que ce soit la bonne solution" tempère Luc, qui surveille aussi les "photos de véhicules partagées sur le groupe, et sur lesquelles des plaques d’immatriculation sont visibles". Certaines d’entre elles circulent sur la toile, d’une région à l’autre, ce qui peut être dommageable en cas d’erreur. C’est donc pourquoi la gendarmerie rappelle qu’en cas d’observation suspecte à proximité d’un pré ou d’un enclos, le premier réflexe à avoir est de prévenir ses services.