Contrôles externalisés : la Normandie en test
Publié : 24 février 2017 à 16h56 par Emilien Borderie
C'est sur les routes de Normandie que seront testées, en situation réelle, les premières voitures-radar confiées à des entreprises privées.
Si la phase de test est concluante, la pratique s’étendra aux autres régions de France : à partir de septembre prochain, c’est en Normandie que rouleront les premiers véhicules équipés de radars, confiés à des sociétés privées. Une seule personne en sera aux commandes, "ce qui permettra de libérer du temps de travail pour les forces de l’ordre, l’équivalant à 400 emplois temps plein, qu’elles consacreront à des tâches mieux en rapport avec leur qualification au profit de la lutte contre l’insécurité routière" souligne-t-on au gouvernement.
Sociétés payées au temps passé sur la route
Les sociétés retenues seront rémunérées en fonction du nombre d’heures de conduite effectuées, sur des trajets fixés par les services de l’État : "En aucun cas les entreprises ne seront rétribuées au nombre d’infractions enregistrées et lorsque la voiture-radar circulera, son conducteur ne saura ni quels véhicules ont été photographiés, ni combien. Lorsqu’ils ne seront pas utilisés, les véhicules seront garés dans les locaux de la police ou de la gendarmerie" précise le délégué interministériel à la Sécurité routière.
Des marges d'erreur plus grandes
Actuellement, 383 voitures-radar sont capables, en France, d’effectuer des contrôles en s'insérant dans le flot de circulation. Leur "libéralisation surveillée" devrait permettre de créer mille postes de chauffeurs dans le secteur privé. Notons que la marge d’erreur retenue pour les appareils embarqués sera revue à la hausse : 10 km/h en plus de la vitesse maximale autorisée ou 10% selon ce qui est le plus favorable au contrevenant. "Toute personne normalement attentive aux limitations de vitesse peut donc rouler sans crainte d’être verbalisée" font savoir les services de l'Etat.