Cyclisme : Nicolas Prodhomme, un Normand de plus au sein du peloton professionnel

Natif de L'Aigle, Nicolas Prodhomme a commencé le cyclisme au club Souvenir Daniel-Laborne

Crédit : AG2R CITRO�9N Team / Vincent Curutchet

Publié : 2 juin 2021 à 12h18 par Julien Dubois

Déjà bien fournie, grâce à Guillaume Martin, Benoît Cosnefroy ou encore François Bidard, la liste des coureurs issus de la région Normandie continue de s'allonger au sein du peloton professionnel. L'Eurois Nicolas Prodhomme découvre depuis le début de l'année le circuit mondial, après avoir signé un contrat au sein de l'équipe "AG2R-Citröen".

Natif de L’Aigle et toujours licencié à Tillières-sur-Avre, Nicolas Prodhomme s’est forgé une solide réputation sur les routes du Pays d’Ouche et du sud de l’Eure. C’est ici qu’il a découvert le cyclisme, et qu’il a pris part à ses premières sorties d’entraînement. Après des victoires dans les catégories jeunes -champion de Normandie juniors en 2015-, il a mené de front les courses amateurs et la poursuite de ses études. Un choix de carrière qui a sans doute retardé sa progression : "Ma famille ne comprenait pas le fait de ne faire que du vélo, sans continuer les études. Du coup, j’ai fait cinq ans d’apprentissage, dont trois ans de bac pro en électricité, et deux ans de BTS électrotechnique en alternance à Verneuil-sur-Avre et au CFA d’Evreux. Ça a été un petit frein dans ma progression, mais c’était pour assurer ma reconversion et avoir un plan de secours si le vélo n’avait pas marché" explique le jeune coureur.


Nicolas Prodhomme


A l’aise dès que la route s’élève


C’est donc une fois ses études terminées que Nicolas Prodhomme se consacre entièrement au cyclisme. Il enchaîne les performances, en espoirs, avec notamment une huitième place acquise sur Paris-Roubaix, et une quatreième place lors des championnats de France. Des résultats qui vont lui permettre, après plusieurs années d’attente, de signer son premier contrat pro, au sein d’AG2R-Citröen, et de mettre en avant ses qualités : "Je suis un grimpeur qui vient d’un pays plutôt plat. Les côtes et les cols me conviennent. J’ai développé ces qualités-là en déménageant en Savoie, mais d’avoir couru en Normandie m’a permis de gommer certains points faibles des grimpeurs d’aujourd’hui : savoir bien frotter, travailler un peu le sprint et les bordures. Ce qui me permet d’être assez complet" confie-t-il.


Nicolas Prodhomme


Une 13e place sur le Tour de l’Algarve


Des caractéristiques qui ont favorisé sa bonne intégration au sein du peloton, lors des épreuves auxquelles il a participé depuis le début de saison. "On a préparé ça comme il le fallait. Je suis arrivé en forme sur le tour du Pays Basque, ma première course World Tour, ce qui m’a permis de ne pas trop subir et d’être dans le moule. J’ai franchi un cap physiquement, grâce aussi au tour des Alpes […] Faire le Giro aurait été la cerise sur le gâteau, mais après concertation avec le staff de l’équipe, on a jugé qu’il y a avait un réel risque de subir durant toute la course" analyse le Normand, qui a profité de cette absence sur le tour d’Italie pour prendre le départ du tour d’Algarve, au mois de mai, en tant que leader de sa formation. Une situation assez inédite pour lui, qui lui a valu de prendre la treizième place au classement général, et de gagner en confiance avant ses prochaines échéances : le Mont Ventoux Dénivelé Challenge, le 8 juin, mais surtout les championnats de France, du 17 au 20 juin, à Epinal.


Nicolas Prodhomme