L’ours Micha ne s’est pas réveillé
L'ours Mischa, en Loir-et-Cher
Crédit : Association One Voice
Publié : 25 novembre 2019 à 14h11 par Emilien Borderie
Son cas mobilisait les militants de la cause animale depuis quelques années déjà : l'ours de cirque Micha est mort dans le zoo-refuge qui venait de l'accueillir aux portes de Chartres.
L’association militante One Voice a transmis l’information ce mercredi 12 novembre : "Quelques jours après l'interruption de son traitement antibiotique, la santé de Micha s'est brutalement dégradée. Il a dû être anesthésié pour subir une opération et des analyses... Mais Micha, qui avait des tumeurs partout, jusque dans le cerveau, ne s'est jamais réveillé" indique-t-elle dans son communiqué.
Une visite de la ministre de la Transition écologique
One Voice avait récemment dénoncé des conditions "d’extrême misère" dans lesquelles Mischa vivait, dans les quartiers d'hiver d’Alexandre Poliakov, son propriétaire, en Loir-et-Cher. Début septembre, la ministre de l'Ecologie, Elisabeth Borne, avait elle-même "découvert comme l'ensemble du public, ses pattes infestées d'asticots, sa respiration difficile, et avait choisi d'intervenir pour lui" rappelle l’association de défense des animaux.
One Voice veut un arrêté ministériel
"Depuis quinze ans, nous réclamons la libération des ours des Poliakov. Micha, mais aussi plus récemment Bony et Glasha, afin qu’ils soient sortis de leurs geôles infâmes. Depuis vingt ans nous réclamons l'arrêt de l'exploitation des animaux dans les cirques !" écrit One Voice, se demandant "Combien de morts seront encore nécessaires avant la publication d'un arrêté ministériel interdisant cette pratique moyenâgeuse ?".
Le préfet de Loir-et-Cher montré du doigt
L’association montre ouvertement du doigt "les responsables" : "préfet, vétérinaire et dresseurs, qui ont si longtemps permis qu'aucune amélioration n'ait lieu pour les animaux des Poliakov" et qui "devront rendre des comptes". Plusieurs plaintes ont été déposées, One Voice annonce notamment un rendez-vous "face au préfet du Loir-et-Cher en justice le 28 novembre prochain".