Loir-et-Cher : les sangliers footballeurs saccagent le terrain
Crédit : Loisirs Loire Valley / Facebook
20 octobre 2020 à 10h08 par Corentin Allain
L'image est impressionnante et peut prêter à sourire. Mais au sein de la municipalité de Veuzain-sur-Loire, on rit jaune : des sangliers ont squatté le terrain municipal dernièrement, le rendant impraticable. Un vrai travail de cochon.
Ce jour-là, à bord de son ULM de Loisirs Loire Valley, le pilote remarque bien que quelque chose cloche au niveau du terrain municipal d’Onzain. Il dégaîne alors son appareil photo, et immortalise la scène. Retour à la base, et voilà le cliché publié sur les réseaux sociaux, puis partagé des centaines de fois. Cette photographie impressionnante illustre les dégâts causés dernièrement par les sangliers sur le pré loir-et-chérien.
Au revoir le champ de patates ?
Le problème de la prolifération des sangliers dans le secteur n’est pas nouveau, ça a commencé il y a cinq ans explique-t-on à la mairie d’Onzain : "Le terrain était impraticable depuis septembre 2019" raconte Philippe Bellamy, adjoint en charge de l’environnement, également vice-président de l’AS Chouzy/Onzain Football. "Nous avons donc mené des travaux pour le réhabiliter, cela nous a coûté 2 500 euros". De quoi donc espérer voir de nouveau les valeureux pensionnaires de Régionale 3 briller chez eux... Sauf que.
Les vers en dessous du vert
Ce qui n’était pas prévu, c’est que les sangliers aient à nouveau envie de déborder sur les ailes et de tacler dans la surface de réparation. Ce qui est arrivé à quatre reprises, de nuit, du 31 août au 7 octobre dernier. Fan de football, les sangliers du coin ? "Ils étaient sûrement plutôt à la recherche de vers de terre, et son allés fouiller dans les parties meubles, refaites récemment" pense plutôt savoir Philippe Bellamy. Rendant donc, à nouveau, le rectangle vert hors d’usage.
Un nouveau groin de paradis
Pas question donc pour la municipalité d’engager de nouveaux travaux sans prendre davantage de précautions pour éviter que les cochons ne partent à la chasse au trésor. Encore une fois. "Une clôture est commandée" fait savoir l’élu, "elle sera posée avant la fin de ce mois d’octobre, en remplacement de l’actuelle un peu percée, pour un coût de 10 000 euros. Tout cela en attendant l’aboutissement de notre projet de terrain synthétique en lieu et place de ce terrain saccagé" conclut Philippe Bellamy. Un nouvel équipement accompagné cette fois de grilles pare-ballon hautes de plusieurs mètres, de quoi définitivement décourager les sangliers footballeurs... Sauf si ceux-ci décident de se mettre au saut à la perche.