Pirouette cacahuète, son histoire est terminée, et Gabrielle ne pourra la recommencer

Gabrielle Grandière

Crédit : Françoise Doussin

Publié : 1er mars 2020 à 20h18 par La rédaction

Gabrielle Grandière, l'Alençonnaise qui avait écrit la célèbre chansonnette "Pirouette Cacahouète", s'est éteinte chez elle, à Ruaudin, et sera inhumée ce lundi 2 mars en Sarthe.

Pimpante dame âgée toujours coquette et très occupée, Gabrielle Grandière avait vu fondre sur elle en 2012 une foule de journalistes des rédactions locales, mais aussi nationales, et parfois même de l’étranger. Equipes de tournage de télévision, reporteurs radio et presse écrite voulaient tous l’entendre raconter comment elle avait griffonné à la va-vite sur un coin de table pour ses élèves de CP la comptine qui remporterait un succès international. C’était en 1953, elle était alors institutrice dans la capitale ornaise.


Elle s’était rendue récemment à la SACEM, mais trop tard pour espérer revendiquer des droits. La comptine n'avait pas été déposée et était tombée dans le domaine public. "Il était un petit homme…" est un air qui avait, entre-temps, été popularisé par Sylvie Vartan et Dorothée.


Romans, comédie musicale et recueils de poèmes


Gabrielle Grandière n’en revenait pas elle-même du succès de ce refrain entêtant, le voyant comme une toute petite composition sans importance, en comparaison avec les romans, les recueils de poésie, la comédie musicale et les autres chansonnettes qu’elle avait écrits. Un album de douze comptines était d’ailleurs sorti en 2013, une fois l’agitation médiatique retombée.


A quatre-vingt-quinze ans passés, la vive Gabrielle s’escrimait aussi à travailler son violon, pour "assurer" aux concerts de la musique municipale du Mans, dont elle a fait partie plus de trente années durant. A son départ, un hommage lui avait été rendu, lors d’un concert de l’orchestre symphonique, début 2018, au palais des congrès et de la culture, avec la lecture d’un de ses poèmes, contant l’adieu à l’instrument que l’on range une fois pour toutes dans sa boîte.


Gabrielle Grandière aurait eu cent ans au mois de juillet. Un dernier hommage lui sera rendu ce lundi 2 mars à 14h15 au crématorium du Mans, 128 rue Étienne-Falconet.