Polémiques aux couleurs de la République

La nuit, la façade de la préfecture est désormais parée des couleurs de la République

Crédit : NLX

Publié : 26 juillet 2021 à 10h45 par Nicolas Terrien

L'illumination tricolore de la préfecture de Loir-et-Cher suscite des questions sur les réseaux sociaux de la part des écologistes... A tel point que l'Etat dans le département se fend d'une mise au point, avec le soutien de son prestataire local !

Depuis le 14 juillet dernier, la façade du bâtiment d’honneur de la préfecture de Loir-et-Cher à Blois est éclairée en bleu-blanc-rouge. L’objectif ici est de promouvoir les valeurs de la République. En République -et c’est sa force-, on débat, voire on polémique... Mais c’est par profils Facebook interposés que les échanges d’amabilités se font. Il y a quelques jours, le groupe local d’EELV 41 publiait un communiqué pour dénoncer "une rangée de spots orientés vers le ciel" qui ne profiteraient "qu’à quelques chauves-souris désorientées" et dont le coût reste inconnu. Dans la foulée, le préfet s’est senti obligé de réagir, disant ne pouvoir "que regretter ces polémiques, aussi infondées qu'inutiles, sur les réseaux sociaux".


Eclairage illégal pour les écolos


Le communiqué d’EELV a notamment été relayé par Nicolas Orgelet, vice-président d’Agglopolys à la résilience écologique et énergétique depuis un an. "L’ennui, c’est que cette récente action ne respecte pas la législation française que le préfet a justement la charge de faire appliquer". Les craintes se concentrent sur la pollution lumineuse due à cet éclairage artificiel. "Nous réclamons que le préfet se mette en conformité avec la loi commune, et nous exigeons l’extinction de ce dispositif d’éclairage à l’exception des soirs de grandes dates nationales". De son côté, la préfecture de Loir-et-Cher assure respecter l’ensemble des réglementations en la matière. "Cet éclairage répond scrupuleusement aux dispositions de l’arrêté du 27 décembre 2018". De plus, le dispositif est commandé par une horloge astronomique qui le déclenche au coucher du soleil, et jusqu’à minuit.


Le prestataire assure le SAV pédagogique


La société prestataire NLX elle-même apporte des précisions en expliquant que le projet n’est pas plus consommateur d’électricité que le précédent éclairage. "Six projecteurs halogènes de 900W ont été remplacés par 12 éléments LED d’une  puissance d’un peu plus de 400W, c’est une baisse de 55%", précise son dirigeant, Florent Colliau. L’entreprise installée sur l’aérodrome du Breuil indique aussi que son dispositif ne contrevient pas aux récentes dispositions sur la pollution lumineuse et la biodiversité du code de l’environnement. Visiblement agacé par la polémique, le chef d’entreprise indique aussi que "NLX n’est pas un prestataire zélé (ou un béni-oui-oui), mais une entreprise locale responsable qui a relocalisé à La Chapelle-Vendômoise 80% de sa production" en faisant vivre une vingtaine de familles en Loir-et-Cher.