Rassemblement du 25 novembre : "On a l’impression de faire face à un mur"

Publié : 27 novembre 2024 à 21h49 par Tanguy Papin

Le collectif "Nous Toutes 27" s’est réuni dans la soirée de ce lundi 25 novembre devant la mairie d’Évreux à l’occasion de la "Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes". Les promesses d'Emmanuel Macron n'ont pas abouti à grand chose en la matière selon les militantes.

Des foulards sur la bouche ou les yeux, des bougies allumées, une minute de silence et un chant militant : le rassemblement de ce lundi 25 novembre à Évreux a suivi un cérémonial qui commence à être connu... Et c'est bien le problème pour les militantes une nouvelle fois mobilisées : les résultats de la lutte contre les violences faites aux femmes, qui se font encore et toujours attendre, à leurs yeux. "Les féminicides ont augmenté, on est à un féminicide tous les deux jours en 2024, les violences sexistes n’ont fait qu’augmenter dans les années Macron alors qu’on en parle de plus en plus" dénonce notamment Elise.

122 féminicides comptés par "Nous Toutes"


Michelle, Leïla, Philippine et également de nombreuses anonymes : les noms de ces femmes qui ont succombé sous les coups de leurs conjoints en 2024 ont tous été lus et exposés sur un drap. Ce temps d’hommage, ou plutôt de "femmage" pour reprendre le terme employé par les militantes, est un incontournable des mobilisations, rappelle Amandine, une autre militante : "On nous demande parfois si ça ne va pas faire trop long, mais justement, on doit prendre le temps de lire ces noms pour qu’on prenne conscience du poids de ces mortes".


"La grande cause du quinquennat n'a rien donné"


Les prises de parole ont plusieurs fois eu trait à l'effroyable affaire des viols en série subis par Gisèle Pélicot, droguée par un mari qui "offrait" son corps à des connaissances. À l’heure de ce procès très médiatisé, Amandine s’étonne de ne pas voir advenir de grand changement dans la société : "On trouve ça aberrant que personne ne réagisse, malgré les chiffres et les affaires qui remontent, la grande cause du quinquennat n’a rien donné, les violences augmentent et les moyens ne sont pas donnés !". Le collectif "Nous Toutes" a d’ailleurs renouvelé sa demande au gouvernement d’allouer 2,6 milliards d’euros à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.