Recensement : Christophe de Balorre dénonce "une hypocrisie organisée"

Publié : 28 décembre 2023 à 22h46 par Emilien Borderie

Christophe de Balorre, président du Conseil départemental de l'Orne, tient à relativiser les derniers chiffres du recensement de la population sur son territoire. Méthode de calcul, décalage temporel et fiscalité sont pointés du doigt.

"Les chiffres du recensement de la population viennent de tomber, avec leurs lots de commentaires, joies des uns, peines des autres... Pour le département de l’Orne, les comptes affichent 284 521 habitants, contre 286 279 l’an passé : certes, les chiffres sont têtus, mais la réalité est autre !" réagit Christophe de Balorre, président du Conseil départemental, dans un communiqué adressé à la presse ce jeudi 28 décembre.


Décalage et méthode de calcul


Pour le patron de l'assemblée ornaise, les résultats livrés par l'Institut national de la statistique "officialisent la population ornaise au 1er janvier 2021, alors que nous sommes au 1er janvier... 2024, et ne sont pas le fruit d'un recensement effectif sur l'ensemble du territoire, mais sur une partie seulement, les données récoltées étant ensuite mêlées à des projections établies par rapport aux dernières données connues".


Covid-19 et natalité pas pris en compte


"Les chiffres millésimés au 1er janvier 2021 ne tiennent pas compte de la séquence Covid-19 et de l'arrivée de nouveaux habitants post-pandémie" relève Christophe de Balorre, pour qui "le phénomène a d’ailleurs été confirmé par les effectifs de rentrée dans les collèges, en progression, alors même que les statistiques officielles de l’Éducation nationale annonçaient à l’inverse une catastrophe". Autre élément : "L'évolution du nombre des naissances dans l'Orne, qui n’a jamais été aussi forte" selon l'élu.


Des incitations fiscales pénalisantes


Sont enfin pointées du doigt les récentes réformes fiscales : "De plus en plus de personnes, qui vivent pourtant dans l’Orne, s’y déclarent comme résidents secondaires, préférant se faire domicilier hors département, pour économiser sur la taxe d’habitation, nettement plus élevée en région parisienne et en bord de mer que dans l’Orne !". Pour Christophe de Balorre, "Faire porter aux seules collectivités territoriales les baisses de population relève d’une hypocrisie organisée, à laquelle l’État central n’est pas étranger".

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