Une trentaine d’enfants sans toit et l’indignation à Blois

Publié : 20 novembre 2023 à 22h38 par Nicolas Terrien

En cette journée internationale des Droits de l’enfant, 550 personnes se sont retrouvées devant la préfecture de Loir-et-Cher ce lundi 20 novembre. Pour des appels en direction de l’Etat et du Conseil départemental.

Créé il y a moins de quatre semaines à Blois, le collectif "Pas d’enfant à la rue" n’a pas chômé. En proposant dans un premier temps des solutions d’hébergement d’urgence sur la base du volontariat, ses animateurs sont devenus au fil des jours des interlocuteurs des pouvoirs publics. "Nous ne sommes que des parents d’élèves qui s’insurgent contre cette situation" expliquait samedi dernier une de ses membres, en plein tractage à l’entrée du festival BD Boum. La veille, une délégation a été reçue par le Conseil départemental. "S'ils sont conscients des situations dramatiques à Blois, les personnes présentes n'ont pas répondu à notre appel de solidarité et à dépasser un peu leur champ de compétences, même de manière symbolique" commente le porte-parole, Julien Colin. Depuis sa création, le collectif aurait permis de trouver des solutions de logement d’urgence pour treize enfants et cinq parents.

Titre :Ecoutez le reportage de Nicolas Terrien :

Nino, 8 ans : "On a plein de choses que eux n'ont pas"


Parents et enseignants avaient déjà rencontré le préfet il y a dix jours, puis le maire de Blois, Marc Gricourt, le 13 novembre, qui a mis un appartement de l’Espace Jeune "La Fabrique" à la disposition d’une mère avec ses quatre enfants. Depuis, le collectif ne cessait d’appeler à ce rassemblement, alors qu’en France, 2 800 enfants dormiraient dans la rue selon la Fondation Abbé-Pierre. "Ça m’indigne profondément" témoignait Sylvie dans le rassemblement blésois de ce lundi 20 novembre. D’ailleurs, les références au pamphlet de Stéphane Hessel, "Indignez-vous", étaient sur beaucoup de lèvres. On aura aussi remarqué la présence d’une cinquantaine d’enfants devant la préfecture, dont Nino qui du haut de ses huit ans a bien cerné la problématique : "C’est triste pour ces enfants, il faut leur donner des logements" explique le garçonnet bien conscient aussi de sa chance. "Nous, on a plein de choses que eux n’ont pas...".

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