Zanzib’Art : un festival familial 100% Normand

Publié : 19 août 2022 à 15h36 par Joris Marin / crédit photo : Sweet FM

Festival à taille humaine, Zanzib’Art se déroule sur une seule journée, le samedi 10 septembre dans l'Eure, à Conteville. Au programme : de la musique avec cinq artistes normands dont "le nouvel espoir de la musique électro", mais aussi de multiples animations.

On ne change pas une équipe qui gagne. Comme l’an passé, l’équipe organisatrice du festival -familial- de musique Zanzib’Art s’est associée à TFT Label, association qui accompagne les artistes émergents et les fait rayonner sur l’ensemble de la Normandie. "Cela m’a enlevé un poids, beaucoup de stress en moins notamment au niveau de la logistique. La programmation, on la fait ensemble. Si TFT Label me propose un nom et que je ne le valide pas, on ne fait pas venir l’artiste et vice-versa. On n’impose rien à l’autre" confie Eric Panicucci, l’organisateur historique. TFT Label et Eric Panicucci vont donc mettre en place, main dans la main, la septième édition de Zanzib’Art, le samedi 10 septembre, à Conteville. Un festival qui se veut bisannuel, même si la sixième édition s’est déroulée en 2021 et que la huitième est prévue pour 2023. "Pour la suite, on verra. On verra si je suis en forme, on regarde aussi les subventions attribuées". Le budget de cet événement culturel tourne autour de 15 000 euros. Zanzib’Art, un festival de musique, mais pas seulement : il y aura également des animations, comme un quiz musical ou encore un marché artisanal avec des producteurs-créateurs normands, en collaboration avec le réseau I Am Normand.

Un amoureux des musiques


Eric Panicucci est animé par l’envie de diffuser la culture partout où il y a de la vie. Il a plusieurs casquettes, notamment celle de président de l’ADAC (Association d’animation contevillaise) : une structure qui propose tout au long de l’année dans ce village eurois de près de mille âmes des cours de danse, de musique, de sculpture... C’est également le responsable du festival Nomadzz-Les rendez-vous Jazz : "Une manifestation lancée en pleine pandémie du Covid. Malgré tout, ça s’est bien passé dans l’ensemble. C’est une saison culturelle sur le premier semestre, de janvier à fin juin. Contrairement à Zanzib’Art, un événement unique sur un lieu unique, Nomadzz-Les rendez-vous Jazz, ce sont plusieurs événements sur le territoire Honfleur-Beuzeville. On veut faire connaître et aimer le jazz sous différentes formes et approcher différents publics" commente ce Nordiste d’origine de 62 ans, amoureux des musiques, arrivé en Normandie en 1998.

Sylvain Barbaray de Fécamp


En tout, cinq artistes vont monter sur les soixante mètres carrés de la scène du festival, le samedi 10 septembre à Conteville. Il y aura notamment Sylvain Barbaray de Fécamp, qui jouera ses morceaux à chaque changement de plateau. Quatre passages de quinze minutes à chaque fois en voix-guitare. "C’est folk mélancolique avec beaucoup d’émotions. On n’en ressort pas indemne. Je pense qu’il y a une fracture en lui et ça se ressent. Sylvain a une superbe voix, chante en anglais et fait passer des messages" détaille Eric Panicucci.

Kalma de Caen


A suivre aussi Kalma, un groupe de Caen. "C’est une reformation. Ces musiciens ont arrêté de jouer pendant plusieurs années. Ils se produisent de nouveau. Un groupe multi-couleurs qui a assuré la première partie de Papa Wemba. Il a aussi joué lors de la coupe du monde de football en Allemagne. La base c’est l’Afrique de l’ouest. Et il y a un peu de blues, du raï, du jazz, du reggae... C’est festif !".

Gabriel Gosse de Rouen


Gabriel Gosse est originaire de Rouen, il habite désormais Paris. "C’est de la pop avec une grosse base jazz. Il est surnommé le petit prince de la pop jazz. C’est le guitariste d’Eddy de Pretto et de Philippe Katerine. Gabriel Gosse n’est pas seul sur scène. Il s’agit d’un trio avec guitare, basse et batterie. Ce sont tous les trois de grands musiciens, qui ont décroché la mention au conservatoire. Leur musique est très accessible, enlevée, joyeuse...".

L'Ebroïcien Emcee Agora 


Emcee Agora vient d’Evreux. Les organisateurs de Zanzib’Art voulaient le faire venir l’an passé. Cela n’avait pas pu se faire. Ce n’était donc que partie remise. "C’est du rap old school, à l’ancienne. Du rap avec une grosse base jazz. Derrière lui, derrière le rappeur, il y a de sacrés musiciens, ce sont des pointures. Dans leur musique, il y a de la puissance, du feutré, toujours du groove. On dodeline de la tête".

La Rouennaise Tolvy, nouvel espoir français de l'électro


Tolvy, "c’est le feu d’artifice du festival. Je l’ai vue en concert au château de Caen, elle y a joué pendant 30 à 40 minutes. Cette Rouennaise de seulement 20 ans est surnommée le nouvel espoir français de la musique électronique, dans la lignée de Petit Biscuit, The Avener... Ce n’est pas de la house, pas de la techno. C’est électro, il y a de la musicalité".

Informations pratiques : festival place de la mairie à Conteville, le samedi 10 septembre. Ouverture des portes à 17h. Participation libre. "La culture doit être accessible, pas spécialement gratuite. Certains ne peuvent pas payer, d’autres le peuvent. C’est donc accessible à tous. Mais, c’est vrai que si le festival veut durer dans le temps, il faut nous aider". 600 personnes sont ainsi attendues, cette année. Bar et restauration sur place. Possibilité de dormir au camping de Conteville. Plus d’informations ici : https://www.facebook.com/events/751215709520301.