"Barnabé", en guerre contre les emballages jetables
14 mars 2022 à 23h16 par Joris Marin / crédit photo : Facebook Barnabé
Trois amis caennais ont lancé en mai 2021 la start-up "Barnabé", qui promeut un système de consignes en verre pour la vente à emporter alimentaire. Après Caen, "Barnabé" veut grignoter la Normandie.
Un geste simple pour éviter des déchets inutiles. Kévin Lesellier, Steven Sutherland et Amaury Poirier ont lancé en mai 2021 "Barnabé", une start-up caennaise proposant un système de consignes en verre pour lutter contre la production de déchets de la vente à emporter alimentaire. Le client débourse une seule fois 4 euros -remboursables à tout moment- pour s’inscrire sur monbarnabe.com. Il obtient alors un QR code à présenter aux commerçants partenaires -restaurateurs, traiteurs, boulangers, etc...- qui le servent dans un plat en verre avec couvercle. Une fois son repas terminé, le client a trente jours pour ramener la consigne chez n’importe quel commerçant partenaire. Elle est alors récupérée à vélo et lavée par "Barnabé", puis réinjectée dans le système. "On encourage une consommation plus responsable" assure Amaury Poirier.
Les plastiques à usage unique interdits d'ici 2040
Pour les professionnels de la restauration, la consigne "Barnabé" a un coût, pas déraisonnable selon Amaury Poirier : "Notre modèle économique est basé là-dessus, on a voulu se rapprocher du prix d'un emballage jetable en apportant une solution aux restaurateurs, boulangers, traiteurs... Une solution qui répond à une problématique". Car la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire entend accélérer en France le changement de modèle de production et de consommation dans le but de limiter les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat. La loi prévoit ainsi la fin de la mise sur le marché des emballages en plastique à usage unique d’ici 2040.
"Barnabé", une faim de loup
Après Caen, Barnabé veut se développer dans toute la région Normandie et ainsi étoffer son réseau de partenaires. C’est pourquoi une campagne de financement participatif a été lancée récemment sur KissKissBankBank. Objectif : collecter au moins 3 000 euros d’ici la mi-avril. Les besoins sont nombreux : "Nous aimerions nous développer sur tout le Calvados. Et il nous faut un véhicule électrique, car actuellement on se déplace avec un vélo cargo. Nous souhaitons aussi nous implanter au Havre. Et pourquoi pas à Rouen" se projette Amaury Poirier, l'un des trois fondateurs de "Barnabé". Une petite équipe à la recherche de nouveaux associés pour aller plus vite et plus loin. Après dix mois d’activité, la start-up compte 18 établissements partenaires répertoriés sur une carte interactive sur son site internet.