"On n’est pas des brigands !" : le maire de Tennie, Michel Patry, ne s’attendait à ce que le sujet soit évoqué publiquement. Mais lors d’un nouveau point sur la fermeture de l’Ehpad de Tennie ce mercredi 22 janvier, il a été fait référence à cette journée du 6 janvier dernier, un "point de bascule" pour Nathalie Pontasse, directrice générale adjointe des services au Conseil départemental de la Sarthe.

Enquête ouverte... pour séquestration ?

Ce jour-là, raconte-t-elle, plusieurs personnes dont le maire de Tennie entrent dans l’enceinte de l’Ehpad pour demander des documents. Une véritable "séquestration du directeur et de ses deux collaboratrices" qui a duré "une partie de la matinée, jusqu’à intervention des gendarmes" assure Nathalie Pontasse. Depuis, l’édile et au moins cinq autres personnes seraient visés par une enquête.

"La porte est restée ouverte"

Contacté par nos soins, Michel Patry reconnaît avoir été entendu par les gendarmes, mais pas sous le régime de la garde-à-vue. Surtout, le maire réfute catégoriquement le terme de séquestration : "la porte est restée ouverte tout du long !" se défend-t-il, tout en accusant l’ARS et le département de chercher à "casser la dynamique" en vue de la construction d’un nouvel Ehpad sur le territoire.

Des gendarmes déployés

Voilà qui explique pourquoi la simple visite du directeur de l’ARS sur place, ce 22 janvier, a provoqué le déploiement d’une dizaine de gendarmes : "C’est absolument inhabituel que nous soyons contraints d’être protégés par les forces de l’ordre" s’étonne Stéphan Domingo, "la mobilisation citoyenne est un droit, mais tout ce bruit doit rester en dehors de l’établissement". Cette fois-ci, du moins, les esprits sont restés calmes.