Blois : le conseil municipal au fil des dossiers
30 septembre 2024 à 14h42 par Nicolas Terrien
Un copieux menu de 73 délibérations attend les élus de la ville de Blois à l'occasion du conseil municipal programmé ce lundi 30 septembre : nouveau théâtre, espace Jeunes et sportif, nouveau bâtiment pour les archives...
Un nouveau conseiller municipal : parti dans le département du Gers, Yann Bourseguin a démissionné de son mandat de conseiller municipal, officiellement depuis le 31 août. L’assemblée doit donc procéder ce lundi 30 septembre à l’installation de son remplaçant. Il s'agit en l’occurrence d’Olivier Valomet, en qualité de suivant sur la liste "Blois Résolument". Le nouvel élu siègera aussi dans les deux commissions laissées vacantes par l’ancien adjoint chargé de la sécurité, des finances, moyens et ressources, de la solidarité et du vivre ensemble.
19 millions d’euros pour la nouvelle salle de spectacle
Les insuffisances répétées des locaux de la Halle-aux-Grains pour la Scène nationale imposent la construction d’un nouvel équipement, sur le site déjà identifié de l’ancien garage Peigné au 18 de l’avenue Maunoury. La ville lance donc un "marché public global de performance" qui sera chargé de concevoir, construire, exploiter et entretenir la future salle. Une seconde délibération prévoit l’autorisation de programme pour 19 millions d’euros pour mener sa réalisation à l’horizon 2028. "Nous ne cherchons pas de geste architectural particulier" explique la municipalité. "Il s’agira de construire un bâtiment polyvalent et efficace".
L’enjeu sera de réaliser cette construction sans interrompre les programmations de la Scène nationale, bénéficiaire prioritaire de ce nouveau théâtre. La Halle-aux-Grains, elle, sera davantage dévolue aux congrès et à certains concerts, après un programme de réhabilitation dès que le nouvel équipement sera opérationnel. Une étude sera lancée pour sa rénovation thermique, sa meilleure mise en accessibilité et la conception de salles de commission sur la mezzanine. La municipalité de Blois estime le coût de ces travaux à quatre millions d’euros.
Des archives au kilomètre !
Les services de la ville apprécieront certainement la mesure, eux qui accumulent les documents dans des conditions de stockages aussi compliquées qu’éclatées sur différents sites. L’idée est donc de centraliser les archives municipales en un lieu unique identifié : le bâtiment de la rue de l’usine à gaz acquis l’an dernier. Doté de sept niveaux, il pourra sans difficulté stocker potentiellement 13,5 kilomètres linéaires d’archives ! Une enveloppe de 3,4 millions est programmée pour restructurer ce bâtiment.
Un projet pour l’ancien supermarché
On connaît les contours du projet de reconversion de ce bâtiment commercial de 2 400 mètres carrés : la municipalité y envisage un programme mixte d’équipements à vocation économique et sociale. Après avoir acquis l’ensemble pour 475 000 euros, près de quatre millions d’euros seront investis pour des travaux de restructuration, notamment thermiques. Le service jeunesse de la ville y sera installé avec un espace Jeunes 15-25 ans, ainsi qu’un pôle sportif composé d’une salle multisports (danse, gymnastique...) et d’une salle d’escrime de huit pistes. Une cellule est également prévue pour une activité artisanale encore non déterminée.
Les cirques avec animaux sauvages ont de nouveau droit de cité
La ville de Blois prend acte du jugement du tribunal administratif d’Orléans d’abroger sa délibération du 10 février 2020. La décision -unanime- du conseil municipal portait sur l’interdiction des cirques avec animaux sauvages sur son territoire. Après avoir été saisie par l’association "défense cirque de famille", la justice a donc débouté la ville, estimant qu’elle "n’a pas la compétence pour décider des conditions d’accueil des animaux, celle-ci relevant des pouvoirs d’autorisation du préfet". Néanmoins, la municipalité réaffirme son opposition fondamentale à cette pratique, qui sera d’ailleurs interdite partout en France à partir du 1er décembre 2028.
Et en (très) bref...
La ville acquiert pour 5 000 euros une œuvre d’art contemporain signée de l’artiste peintre Valentin Marques. Il s’agit d’une toile originale intitulée "Jumeau déstructuré" qui rejoint les collections de la Fondation du Doute.