Blois : Yaël Braun-Pivet face aux étudiants paysagistes
7 octobre 2022 à 20h06 par Nicolas Terrien
Un débat aussi passionné que passionnant : à l’Ecole nationale de la nature et du paysage, à Blois, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a débattu avec un parterre d’élèves ingénieurs aux questions très affûtées.
"Vous parlez de l’écologie au futur, alors que c’est une problématique actuelle !" : le ton est donné par cet étudiant dans l'après-midi de ce vendredi 7 octobre, dans les locaux de l’Ecole nationale de la nature et du paysage, à Blois. L’établissement accueille Yaël Braun-Pivet pour 90 minutes d’échanges, juste après que la présidente de l’Assemblée nationale a visité l’usine "Carambar & Co" à Villebarou. Usant du tutoiement dans ses réponses personnalisées pour chaque élève, elle présente les enjeux qui s’ouvrent au pays et au monde, quelques jours seulement après la reprise de la session parlementaire. Et pour cause : il n’y a pas que les retraites et le projet de loi de finance de la Sécurité sociale qui vont occuper les députés dans les jours et les semaines à venir. Arrive en effet l’examen du projet de loi pour le développement des énergies renouvelables.
Débat authentique et direct
N’importe quel observateur aura apprécié les tons vifs et passionnés des étudiants de l’Ensnp face à leur interlocutrice, devant laquelle ils ne se sont pas démontés. Les aberrations écologiques et les pesanteurs politiques ont été souvent étrillées par ces élèves ingénieurs paysagistes. Et les explications de la présidente de l’assemblée toutes aussi directes, jusqu’à répondre à l’un des jeunes sur d’éventuelles interdictions d’importation de fruits : "Votre modèle de société n’est pas celui dans lequel je souhaite vivre". A la sortie, chacun semble avoir apprécié le teneur des échanges, à commencer par Yaël Braun-Pivet elle-même : "Ces jeunes ont été sincères et directs, et ils n’ont pas caché leurs pensées, et le débat a progressé".
La promotion -personnelle ?- par le terrain
Pour son premier déplacement en Loir-et-Cher, Yaël Braun-Pivet a bénéficié du même dispositif que pour l’accueil d’un ministre en exercice. Sauf que le tempo de ses déplacements sur le terrain ne dépend pas de l’exécutif, séparation des pouvoirs oblige : "Je souhaite une Assemblée nationale plus ouverte, et des visites de terrain où je pourrai à chaque fois rencontrer des gens lors de débats citoyens, afin qu’ils aient une perception différente de l’Assemblée" explique celle à qui on prête déjà des ambitions pour 2027. Il est vrai que son déplacement en Ukraine avait été très commenté pour cette personnalité qui n’a pas bénéficié du franc soutien de l’Elysée pour accéder au perchoir.