Un établissement de restauration rapide installé à Bonnétable a fait l'objet d'une procédure de fermeture immédiate ce jeudi 12 octobre, suite à une inspection des agents de la Direction départementale de la protection des populations : "A l'occasion de ce contrôle, les inspecteurs du service sécurité sanitaire des aliments ont eu la surprise de découvrir dans un congélateur, douze pattes de veaux, trois pattes de caprins et une tête de chèvre, non dépouillées et souillées, stockées en l'état, en contact direct avec des denrées nues destinées à la consommation humaine" rapporte la préfecture de la Sarthe dans un communiqué adressé aux rédactions au lendemain de la visite.

Origine des produits indéterminée

"L’origine de ces sous-produits non identifiés n'a pas pu être établie, mais il est clair que les animaux dont ils étaient issus ne peuvent avoir été mis à mort en abattoir, les différentes pièces découvertes étant toujours en peau" soulignent les services de l'Etat en Sarthe qui, "en raison de ces nombreuses non-conformités majeures pouvant mettre en danger la santé des consommateurs", ont donc décidé de suspendre immédiatement le fonctionnement de ce commerce, "dans l'attente d'une mise en conformité générale de l'établissement avec la réglementation en vigueur : propreté, maintenance et rangement des locaux et des équipements, traçabilité et conditions de conservation des denrées, hygiène des manipulations".

Six mois de prison, 15 000 euros d'amende

La Direction départementale de la protection des populations rappelle que "tous les ovins et les caprins, même ceux de compagnie ou d’éco-pâturage, doivent être identifiés par leur détenteur, et ne peuvent être abattus en dehors d’un abattoir sauf si l’abattage est réalisé par la personne qui les a élevés et que la totalité des animaux abattus est réservée à la consommation familiale". S'agissant des bovins, et ce quel que soit leur âge, la règle en la matière est encore plus stricte : "tout abattage en dehors d’un établissement agréé est interdit, le non-respect de cette réglementation est un délit passible de six mois d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende".