Ce skippeur Segréen navigue au service de la science
12 octobre 2023 à 18h39 par Manon Foucault / crédit photo : Jean-Marie Liot
Le 29 octobre prochain, au Havre, le skippeur Fabrice Amedeo prendra le départ de sa cinquième Transat Jacques-Vabre. Il profitera de cette course pour faire avancer la science à l'aide de capteurs fixés sur son bateau.
Le skippeur Segréen Fabrice Amedeo est engagé dans la Transat Jacques-Vabre. Il profitera de la course, à bord de son "Imoca", pour faire avancer la science grâce à des capteurs installés sur son bateau. Les données collectées sont ensuite étudiées en France et à l’étranger dans des instituts scientifiques et océanographiques. Les informations récupérées lors de précédentes courses ont démontré l’importance des conséquences du réchauffement climatique sur nos espaces aquatiques.
Evaluer la pollution des océans par les microplastiques
Sur son embarcation, le skippeur, ancien journaliste, embarque donc plusieurs capteurs pour mesurer, à la surface de l’eau, le CO2, la salinité, la température, les microplastiques et l’ADN environnemental. "J'ai souhaité m'engager pour la science et naviguer utilement" déclare Fabrice Amedeo. Dans le jargon scientifique, il est ce qu'on appelle "un bateau d'opportunité". Il navigue là où les navires scientifiques ne vont pas ou peu, dans le but de compiler des informations capitales pour mieux connaître nos océans.
Reprendre la course au large, un an après son naufrage
C’est à bord d’un nouveau bateau que Fabrice Amedeo participe à la Transat Jacques-Vabre. Un an après son naufrage sur la Route du Rhum, l’ancien journaliste retrouve donc la course au large en Imoca. "J'ai vraiment eu l'impression d'avoir quitté l'enfer. Je suis plus en confiance que brisé par ce naufrage. Il est derrière moi. Il fait partie de mon histoire et de ma vie" livre Fabrice Amedeo. Sur la route du café, il sera accompagné d'un autre skippeur : l'Allemand Andreas Baden.
Objectif Vendée Globe 2024
La Transat Jacques-Vabre n’est en fait qu’une étape pour le Segréen. Sur son voilier, le skippeur segréen a installé quinze mètres carrés de panneaux photovoltaïques, pour se lancer un nouveau défi : courir son troisième Vendée Globe sans avoir recours aux énergies fossiles : "Je veux faire mes courses et le tour du monde en étant poussé uniquement par la force du vent et en rechargeant mes batteries uniquement avec l'énergie solaire" envisage Fabrice Amedeo. Il serait le second skippeur à réaliser la fameuse course autour du monde sans énergie fossile.