Ces Normands créent des skis électriques tout terrain pour se déplacer au quotidien
30 janvier 2024 à 20h50 par Joris Marin / crédit photo : Sweet FM
Une première au monde lancée par deux garçons d’une vingtaine d’années ayant des origines normandes. Skwheel One, ce sont des skis électriques permettant aussi bien de dévaler une descente lors des sports d’hiver... que de se rendre le matin au travail en empruntant une piste cyclable.
Un nouveau moyen de se déplacer. C’est un engin d’un peu plus de douze kilos doté de phares à l’avant et à l’arrière ainsi que d’un avertisseur sonore, bridé à 25 km/h -mais pouvant atteindre les 80- qui n’existait pas jusqu’à maintenant sur la planète. Skwheel One, ce sont des skis électriques tout terrain -dont l'autonomie est de 30 kilomètres-, et non des rollers, propulsés par quatre moteurs permettant de se déplacer au quotidien et qui penchent à gauche ou à droite comme au ski. Le tout commandé depuis une manette. "On peut les utiliser pour éviter les bouchons du matin sur la route du travail en empruntant les pistes cyclables. Il y a aussi une vocation autour des loisirs. Moi, par exemple, je les enfile le dimanche sur les plages normandes. Cela peut être également en forêt, ou bien sur de l’herbe..." explique Antoine Massebeuf, 27 ans, installé à Honfleur avec sa compagne. L’un de ses associés, Joseph Dahirel, âgé de 24 ans, tout comme Romain, le frère d’Antoine, également dans cette aventure entrepreneuriale, ajoute : "Il y a un troisième marché à attaquer : les stations de ski françaises". Côté sécurité, il est vivement recommandé de porter un casque même si ces skis électriques sont équipés de deux systèmes de freinage.
Bientôt un entrepôt en Normandie
Skwheel dispose de bureaux à Paris. Mais la jeune société est en pleine prospection dans le but de trouver d’ici deux mois un entrepôt en Normandie : "Nous avons quelques pistes autour du Havre ou encore pas très loin de Rouen. L’idée est d’être proche de la région parisienne". A l’intérieur de ce bâtiment seront assemblées les paires de skis électriques tout terrain. Le contrôle qualité et l’expédition y seront également assurés alors que les pièces mécaniques seront fabriquées au Portugal. Pour tout ce qui est électronique, les pièces viendront de Chine. Cette start-up compte révolutionner le monde de la glisse urbaine et le secteur de la micro-mobilité. Les premiers signaux reçus semblent aller dans cette direction : "Nous avons de grosses opportunités, que ce soit en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe... On pensait lancer la commercialisation à l’international d’ici fin 2025, début 2026. En fait, on se retrouve à la démarrer sûrement dès cette année avec des quantités qui excèdent nos plus beaux rêves. De 800 paires à distribuer sur une année comme le prévoyait notre prévisionnel mais seulement en France, nous nous dirigeons plutôt sur 4 à 5 000 dans l’hexagone et à l’étranger".
Le CES de Las Vegas pour donner un coup d’accélérateur
Les fondateurs de Skwheel avaient fait le déplacement aux Etats-Unis début janvier pour l’édition 2024 du CES à Las Vegas, le plus grand salon de la technologie et de l'électronique grand public. "Quelques jours pendant lesquels on a pu faire connaître notre produit et nos ambitions. Nous avons pu ressentir l’engouement autour de notre engin. C’était incroyable. Ce qui montre le potentiel. Notamment outre Atlantique où il y a un gros marché. De nombreux échanges sont en cours avec des acteurs internationaux, investisseurs et distributeurs du monde entier". Voilà pourquoi le nom de la société des trois entrepreneurs n’a pas été choisi au hasard. Skwheel est la réunion de ski et de wheel -roue, en anglais-. De quoi s'exporter plus facilement. La communauté des "skwheelers" est en marche. D’ailleurs, si vous voulez en faire partie, sachez que les précommandes sont ouvertes depuis début janvier sur Indiegogo à travers une campagne de financement participatif. Comptez une paire de Skwheel One à 1 700 euros au lieu de 2 400 euros. Réception prévue au mois de juin.