De CKB à SCM : la renaissance d’une entreprise sarthoise
26 janvier 2022 à 11h57 par Noëlline Garon
La société CKB a bien failli disparaître à Allonnes. Le groupe américain TE-Connectivity qui la gérait annonçait des délocalisations en 2019. Désormais, elle se nomme SCM pour "Systèmes et connectique du Mans", avec environ 130 salariés.
C’est une entreprise qui a bien failli fermer définitivement ses portes. En 2019, le groupe américain TE-Connectivity annonçait la quasi-fermeture de la société CKB à Allonnes, avec à la clé un plan de sauvegarde de l’emploi. Désormais, dans la zone du Monné, les locaux n’ont pas changé mais le nom a été modifié en SCM pour "Systèmes et connectique du Mans". On y fabrique toujours des connecteurs électriques. Le repreneur n’est autre qu’un ancien salarié de Carrier Kheops Bac (CKB) : "Moi ce qui m’intéressait c’était de reprendre toute cette expérience. Cela fait vingt ans que cette entreprise travaille dans le monde du pétrole sous-marin. C’était important de garder le savoir-faire avec les salariés" précise Frédéric Kleindienst, président de SCM. L’activité a repris depuis avril 2021. A présent, cette société n’est plus adossée à un groupe mais le capital est détenu par les actionnaires, au nombre de 40 sur 130 salariés.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre
SCM produit des connecteurs électriques qui sont notamment installés sur des plateformes d’extraction gazière et pétrolière. Une activité à première vue polluante, mais la société sarthoise veut aussi agir sur la réduction d’émission de gaz à effet de serre : "Les compagnies pétrolières se sont engagées en ce sens et nous on apporte les équipements qui permettent d’extraire le gaz. On travaille aussi avec une entreprise pétrolière en Norvège qui tourne en utilisant du gaz. Demain, grâce à nos technologies, elle sera alimentée par de l’électricité" poursuit Frédéric Kleindienst. Le président de la société souhaite aussi travailler sur la visibilité de l’entreprise : "On doit développer des partenariats avec les écoles. On n’a pas cette culture d’être très visible à l’extérieur. Qui imagine qu’ici à Allonnes, on fait des équipements de haute technologie qui vont partout dans le monde ?". Actuellement, sur le site on trouve 79 salariés en CDI et une soixantaine d’intérimaires.