Une action d’envergure devrait avoir lieu ce mercredi 15 mai devant les prisons françaises. Au lendemain de l’attaque d’un fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville, qui a coûté la vie à deux agents et en a blessé trois autres, une intersyndicale appelle "au blocage de l’ensemble des établissements et structures pénitentiaires". Cette journée "prisons mortes" pourra être reconductible, précise-t-on. L'observation d’une minute de silence est également annoncée, à 11h précises, dans l’ensemble de l’administration pénitentiaire, pour honorer les victimes de cette fusillade.

Des revendications pour renforcer la sécurité

Le communiqué mentionne ensuite une liste de revendications en faveur d’une plus grande sécurité pour les agents : "réduction drastique des extractions en favorisant l’utilisation de la visioconférence des magistrats ou leurs déplacements en établissements", "refonte et harmonisation des niveaux d’escorte", "la fin des escortes "panachées" et à minima à 3 agents", "nécessité d’égalité de traitement en termes de moyens entre la métropole et les drom-com", "des équipements et du matériel mieux adaptés", "le déploiement accéléré des brouilleurs de téléphones portables et du contrôle des drones".  "Nous demandons une audience dès demain (ndlr : mercredi 15 mai) au ministre de la Justice et ses services afin d’évoquer l’ensemble des points et ceux qui en découlent" ajoute l’intersyndicale.