Il parcourt 4 200 kilomètres à vélo entre Roubaix et Istanbul
4 septembre 2024 à 11h26 par Jonathan Lateur / crédit photo : Adrien Charlot
Adrien Charlot, Sarthois de trente ans, vient de réaliser l’exploit de terminer la Transcontinental Race, une course à vélo en solitaire entre la France et la Turquie.
Le dossard 215, c’était lui ! Adrien Charlot, Sarthois de trente ans, fait partie des heureux finisseurs de la Transcontinental Race 2024. Une course à vélo en solitaire et sans assistance. Cette année, les près de 300 participants s’élançaient de Roubaix le 21 juillet avec pour mission de se rendre à Istanbul en passant par plusieurs points de contrôle en Slovénie, Bosnie-Herzégovine, au Kosovo et en Turquie. "On avait 16 jours maximum pour faire les 4 200 kilomètres. Pour ma part, il m’a fallu 14 jours et 11 heures. C’est un peu plus que mon objectif de départ mais nous ne sommes que 120 à être arrivés au bout" se félicite celui qui a grandi à Crosmières. Autre difficulté imposée par la direction de course, l’interdiction de réserver ses hébergements à l’avance.
Des beaux paysages et des galères
Adrien Charlot a dû traverser pas moins de treize pays différents pour rallier la ligne d’arrivée de la Transcontinental Race. Parmi les contrées qu’il a découvertes à l’occasion de ce périple, le Monténégro l’a particulièrement séduit : "C’est le pays le plus joli que j’ai traversé et en particulier la région du Durmitor dans le nord avec des paysages en altitude à couper le souffle" explique-t-il. Mais ce genre d’aventure ne se limite malheureusement pas à contempler les merveilles de la nature, Adrien a aussi dû faire face à quelques galères dont une l’a particulièrement marqué : "C’était en Turquie. J’ai perdu trois heures à cause d’une crevaison à la fin de la toute dernière portion en chemin. J’ai marché huit kilomètres jusqu’au premier village. Je n’étais plus lucide à cause de la fatigue !".
Une erreur presque fatale
Si ce sportif amateur habitué du cyclotourisme s’est inscrit à la Transcontinal c’était d’abord pour tester ses limites : celles de son corps mais aussi de son mental. Et dès le début de course, il a obtenu quelques réponses : "J’ai commis une erreur en traçant mon parcours GPS qui m’a fait faire 150 kilomètres et 4 000 mètres de dénivelé en plus par rapport aux autres. Avec ce mauvais choix, je me suis retrouvé en Italie dans un col de 26 kilomètres avec des pentes à 15%. Le soir, j’étais au fond du trou alors qu’il restait encore 3 000 kilomètres à faire. J’ai pensé à abandonner mais heureusement la nuit à l’hôtel m’a fait du bien !" conclut le trentenaire qui pour son prochain défi pourrait maintenant regarder outre-atlantique avec un autre monument de l’ultracyclisme : la Race Across America.