Animaux mutilés : la Normandie, terre de cheval, s’inquiète

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Publié : 28 août 2020 à 9h16 par Corentin Allain

Que faire face aux cas de mutilations de chevaux qui se multiplient partout en France ? Au-delà d'une légitime incompréhension face à de tels actes, les éleveurs et propriétaires normands cherchent des pistes.

L’inquiétude monte face aux nombreux cas de mutilations rapportés dernièrement sur les animaux de nos campagnes, chevaux en tête. Oreilles coupées, appareils génitaux lacérés... Le phénomène semble toucher toute la France. Alors les propriétaires tentent de protéger leurs fidèles compagnons, mais ce n’est pas toujours simple : "Dès que les chevaux sont à l’extérieur, ils deviennent une proie beaucoup plus facile, ce sont des chevaux habitués à l’homme, ils sont donc aisément abordables" explique Axel Carpentier, président du Comité régional d’équitation de Normandie.

Pas de psychose, mais une "crainte absolue"

Et pour lutter contre ce qui devient un fléau, il n’y a pas pléthore de solutions : "Il n’y a que la surveillance qui peut marcher, mais l’herbage c’est compliqué à sécuriser, puisque par nature, les prés sont éloignés des habitations" raconte Axel Carpentier, qui refuse de parler de psychose, tout en reconnaissant "un état de crainte absolue, parce que le cheval c’est un compagnon très proche de nous".

Axel Carpentier

La thèse d'un serial killer ?

En attendant l’enquête avance, des hypothèses prennent de l’épaisseur, mais le mystère subsiste. "On peut parler de serial killer, on est un peu dans ce schéma-là" selon Axel Carpentier, "mais avec plusieurs individus. Ce qui est étonnant, c’est que ça se passe sur tout le territoire. Est-ce que c’est un challenge sur internet ? On n’en sait rien". Difficile, en tout cas d’avoir un œil sur chaque spécimen... Rien qu’en Normandie, on compte 25 à 30 000 chevaux sur le territoire.