Blois : François Ruffin en soutien aux aides à domicile

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François Ruffin à Blois pour soutenir les aides à domicile de l'ADMR 41
Crédit : Nicolas Terrien

Publié : 21 janvier 2021 à 16h59 par Nicolas Terrien

François Ruffin, le médiatique député de La France Insoumise était à Blois ce jeudi 21 janvier afin de dénoncer "un scandale ordinaire" : celui de la situation des auxiliaires de vie.

Il en fait une affaire personnelle, l’ancien journaliste devenu réalisateur, puis député de la Somme en 2017. C’est justement sur ce territoire qu’il a découvert les injustices et la précarisation de nombreuses personnes ayant perdu leur emploi dans les bassins sinistrés de "Goodyear", notamment. Les reclassements étaient "vite expédiés", selon François Ruffin : "Vous étiez un homme, on vous proposait cariste ou routier, vous étiez une femme, c’était soit aide à domicile, soit assistante maternelle !". En juin 2020, François Ruffin avait livré un rapport parlementaire avec une quarantaine de propositions pour "les métiers qui permettent de tisser du lien du berceau à la tombe". Et c’est justement les luttes de ces femmes -très majoritairement- que l’élu LFI est venu soutenir à Blois : "Leur situation, c’est un scandale ordinaire... Tout le monde convient qu’il faut les augmenter, mais rien ne bouge !".

François Ruffin

François Ruffin en soutien aux salariées grévistes de l'ADMR 41. ©Nicolas Terrien

Revendications salariales et statutaires

Au côté de François Ruffin, Ana Fernandès opine de la tête. Le statu quo, elle connaît, elle qui est gréviste permanente depuis le 21 décembre. En tout, elles sont une poignée de salariées de l’ADMR à tenir chaque jour un piquet de grève devant les locaux de l’avenue Maunoury à Blois : "En un mois, il n’y a eu aucune avancée, malgré des rencontres avec notre direction, mais aussi au Conseil départemental". Pourtant, leurs situations sont désormais bien connues, à force de les scander au quotidien notamment dans les médias locaux : comptage des heures rémunérées compliqué, fragmentation des journées de travail, temps partiel subi et non-choisi... Un nouveau rendez-vous est demandé avec la direction de l’ADMR pour ce vendredi. "On ne lâchera rien !" assure les salariées grévistes, bien décidées à poursuivre leur mouvement. Mais sans perspective de dénouement.

Ana Fernandès