COVID - 19 : la Sarthe se rapproche du passage en alerte renforcée
16 octobre 2020 à 19h38 par Jonathan Lateur
Avec désormais un taux d'incidence de 115 cas pour 100 000 habitants, le département de la Sarthe pourrait bientôt basculer dans la catégorie des territoires en alerte renforcée.
En Sarthe, les prochains jours seront décisifs. Les indicateurs qui permettent de suivre la progression de la pandémie de COVID-19 augmentent de manière inquiétante, et se rapprochent du seuil synonyme de passage en situation d’alerte renforcée : "En population générale, le taux d’incidence est désormais de 115 cas pour 100 mille habitants quand le taux de positivité atteint lui 8,6% sur les sept derniers jours. Ce taux d’incidence a tout simplement progressé de 30 points en une semaine. Nous avons également de plus en plus de personnes âgées de plus de 65 ans qui sont malades" s’alarme Stéphan Domingo, délégué territorial de l’Agence régionale de santé.
55 foyers de contaminations dans le département
Selon les dernières données fournies par l’ARS, 55 foyers de contaminations -également appelés cluster- sont désormais recensés à travers le département, contre 32 au 6 octobre dernier. "S’il n’y a pas de prise de conscience collective, c’est peut-être 50 points de taux d’incidence en plus dès la semaine prochaine en population générale. Il faut une vigilance collective pour éviter d’être rattrapé par des évènements plus durs, et d’avoir peut-être un couvre-feu qui soit imposé à notre territoire. Cela passe par un respect plus strict des gestes barrière mais aussi que chacun aille se faire dépister en cas de doute" complète Stéphan Domingo.
Stéphan Domingo, directeur territorial ARS
La CPAM fait évoluer son approche
Chargée de traquer les cas contacts, la Caisse primaire d’assurance maladie de la Sarthe voit également son activité augmenter : "Pour vous donner un ordre d’idée, hier nous avions 102 personnes contaminées pour 400 personnes contacts qu’il a fallu appeler. Aujourd’hui nous avons 70 personnes qui travaillent dans ce service du lundi au dimanche, et nous en embaucherons cinq supplémentaires dès la semaine prochaine. Dorénavant, nous allons également envoyer des emails et des sms aux malades pour les prévenir de notre futur appel car il est parfois difficile d’entrer en contact avec certaines personnes" explique Patrick Rouyer, directeur de la CPAM.