Le Mans : les policiers veulent des sanctions plus fermes contre les auteurs de violences à leur encontre
12 octobre 2020 à 17h20 par Jonathan Lateur
Une vingtaine de policiers manceaux s'est rassemblée ce lundi midi devant le commissariat central en réponse à l'attaque aux mortiers d'artifice subie par leurs collègues de Champigny-sur-Marne.
Les policiers, une nouvelle fois dans la rue pour crier leur ras-le-bol. Répondant à un appel national, une vingtaine de fonctionnaires s’est réunie ce lundi 12 octobre à la mi-journée pendant quelques minutes devant le commissariat du Mans, boulevard Paixhans. Action symbolique en réaction à l’attaque aux mortiers d’artifice d’un hôtel de police le week-end dernier en région parisienne à Champigny-sur-Marne. Mais en Sarthe aussi, les forces de l’ordre sont régulièrement la cible de ce type d’engins pyrotechniques : "Il y en a eu ce week-end dans le quartier des Sablons, et globalement depuis trois semaines, c’est assez régulier. Il y a même eu des interpellations de personnes qui vendaient des mortiers" déplore Yohann Girault, représentant du syndicat Unité SGP.
"La peur doit changer de camp"
Globalement, les policiers manceaux déplorent le climat de tension auquel ils doivent faire face lorsqu’ils sont amenés à intervenir dans les quartiers : "Au Mans, quand vous procédez à une interpellation aux Sablons, il faut y aller à plusieurs véhicules, puis repartir le plus rapidement possible pour éviter les attroupements avec des gens qui souhaitent en découdre avec la police" explique le fonctionnaire. Les syndicats réclament aussi une réponse pénale plus adaptée : "Quand un policier commet un léger dérapage, il est lourdement sanctionné, alors qu’à l’inverse les délinquants n’ont plus peur de la police. Pour changer cela, il faudrait déjà que les peines soient exécutées. Quand vous prenez quinze jours fermes, vous ne ressortez pas au bout de 48 heures !" conclut Yohann Girault.