Vendée Globe : "Plus dur de finir cette course que d’aller sur la lune" juge Maxime Sorel

SWEET FM
Maxime Sorel, skipper de l'IMOCA "V and B - Mayenne"
Crédit : Jean-Marie Liot V and B Mayenne

9 octobre 2020 à 14h12 par Jonathan Lateur

Le skippeur Maxime Sorel s'apprête à partir pour son premier tour du monde en solitaire. Le natif de Saint-Malo sera au commande d'un bateau aux couleurs de la Mayenne et de l'entreprise "V and B".

Derniers préparatifs avant le départ. Dans moins d’un mois, les skippeurs de la neuvième édition du Vendée Globe prendront la mer depuis les Sables-d’Olonne. Une course à la voile en solitaire autour du monde, sans escale et sans assistance à laquelle participera pour la première fois Maxime Sorel, sur un bateau aux couleurs du département de la Mayenne et de l’entreprise castrogontérienne "V and B""C’est le graal, on surnomme cette course l’Everest des mers car c’est la plus difficile à préparer et à finir ! A titre de comparaison,  il n’y a que 84 skippeurs qui ont fini le Vendée Globe, alors que plus de 500 personnes sont allées dans l’espace. Cela veut dire que ce qu’on prépare, c’est plus dur que d’envoyer un homme sur la lune, et avec beaucoup moins de moyens financiers !" confie l’intéressé. 

Se préparer à tous les scénarios

Cela fait des mois que Maxime Sorel se consacre déjà à cette aventure unique en son genre. Sans assistance technique possible à bord de son Imoca, il devra être capable de parer à toutes les éventualités une fois arrivés dans les eaux lointaines : "Les mers du sud m’impressionnent, elles sont très hostiles et il n’y a pas de trafic maritime, pas non plus de pêcheur ou de secours possible ! Pour m’y préparer, j’ai imaginé tous les scénarios possibles, et je me suis formé lors d’ateliers spécialisés afin d’être capable de réparer le composite ou encore de souder des câbles et même changer une courroie du moteur puisqu’il y a quand même un groupe électrogène sur le bateau qui permet de recharger les batteries... On a essayé d'anticiper et de mettre les mains un peu partout" poursuit le natif de Saint-Malo.  

En mer aussi pour la bonne cause 

En plus de ses deux sponsors titres -le département de la Mayenne et l’entreprise "V and B"-, Maxime Sorel a souhaité faire de la place sur ses voiles pour une cause à laquelle il tient : la lutte contre la mucoviscidose. "Petit, j’avais un voisin atteint de cette maladie qui a dû être greffé du cœur et des poumons. Aujourd’hui, je suis devenu le parrain de l’association Vaincre la mucoviscidose. Grâce à la gentillesse de mes partenaires qui ont accepté de réduire leur logo, nous avons pu apposer un dragon sur les voiles. C’est le symbole du souffle que les patients recherchent, et aussi un motif d’espoir pour leur dire qu’on est avec eux, et qu’un jour on arrivera à battre cette maladie. Si mes traversées des océans impressionnent souvent les malades qui m’écrivent, leur difficulté est tout autre !" conclut le skippeur.