Prix du carburant : "Pour mon entreprise, c’est 1 000 euros de plus par mois"

Les prix du carburant vont-ils reculer ? Benoît Loret ne s’attend pas à une amélioration dans l’immédiat. Le dirigeant de cette entreprise de charpente-couverture, basée dans l'Orne, à Briouze, craint un statu quo pendant quelques mois en raison de l’élection présidentielle, même s’il espère qu’une solution sera trouvée le plus rapidement possible. Sa société emploie trente-cinq salariés. Ils sont tous les jours sur la route pour se rendre sur les chantiers. Il faut bien honorer les commandes. "Nous avons aussi des engins de manutention et des engins de travaux publics, qui réclament également du carburant". Résultat : 1 000 euros de dépenses supplémentaires par mois, sans parler de la crise des matériaux qui se traduit là aussi par des augmentations de prix.

"Nous continuerons à embaucher s'il y a des opportunités"

Cette situation vient ainsi diminuer les marges : "Dans le bâtiment, elles sont déjà très faibles" souligne Benoît Loret, qui redoute le report ou l’annulation de certains projets. En tout cas, pas question pour son entreprise de décaler les recrutements s’il y a des opportunités. Pour remédier à la hausse des prix du carburant, la Fédération française du bâtiment -Benoît Loret est le président de la FFB et des travaux publics pour le territoire de l’Orne- espère rencontrer ce vendredi 18 mars à Paris le ministre de l’Economie. "Nous réclamons un plafonnement du coût du carburant, une baisse de la TVA sur les carburants. Nous demandons aussi depuis deux ans l’actualisation et la révision de nos prix notamment sur les marchés publics. On demande également d’entamer des discussions quand c’est possible avec nos clients privés pour partager quelques frais".